La semaine « pas parents »

Je vous ai déjà parlé à quelques reprises de notre vie de parents une semaine sur deux, de notre routine intense, de Mlle Charlotte que j’aime si, tant, tellement et surtout de mon rôle de belle-maman.

Mais je ne vous avais pas encore parlé de notre semaine qu’on a affectueusement surnommée : la semaine « pas-parents ».

Vous l’aurez évidemment deviné, c’est la semaine où Charlotte est avec sa maman et qu’on se retrouve comme n’importe quel couple dans la vingtaine qui n’a pas d’enfants.

Il s’en passe des choses dans cette semaine là! Ouuuufffff!

Ben non. S’pas vrai! Pas tant que ça.

Mais j’avais envie de vous en parler parce que je cherchais un sujet d’article en lien avec la St-Valentin et lorsque j’ai pensé vous parler de cette fameuse semaine, ça m’a fait prendre conscience de certains trucs que j’avais envie de partager.

Avant d’entamer le tout, je tiens à préciser que loin de moi l’idée d’être en faveur d’avoir une famille recomposée. C’est une situation qui comporte beaucoup de difficultés et aussi d’aspects négatifs. Mais c’est ma réalité, mon quotidien et celui de bien d’autres familles aussi. Alors j’ai choisi d’y voir le plus de positif possible et de le partager à ceux qui sont dans le même bateau que le mien.

Donc voilà.

La semaine « pas parents » débute lorsque Charlotte retourne chez sa maman le vendredi matin. Je vous mentirais si je vous disais que notre journée commence en force. Peu importe le niveau de fatigue, de patience, d’énergie et peu importe comment la semaine s’est déroulée, ça nous fait toujours un qwick au coeur d’aller la porter en sachant qu’en revenant à la maison elle ne sera pas avec nous.

(D’ailleurs, au moment même où j’écris ces lignes, j’ai déjà un pincement parce qu’elle revient dans deux jours pis que j’mennuie.)

Donc, je disais.

Le vendredi est toujours un peu moche. C’est normal. Cette journée là, en revenant du travail, j’ai pris l’habitude d’aller faire son lit, son lavage, de placer ses toutous et de refermer la porte de sa chambre quand j’ai terminé. Je ne sais pas pour quelle raison, mais ça me fait du bien de savoir que sa chambre est déjà toute prête pour le vendredi suivant.

C’est là que ça se gâte. (Hehe, ben non pas tant que ça non plus!)

Oui on s’ennuie. Mais non, on ne passe pas la semaine à se morfondre et à pleurer (oui au début c’est difficile mais on s’habitue!)

En fait, on a trouvé des façons d’apprécier notre semaine « pas-parents ».

J’peux tu vous dire que dans cette semaine là, des planifications de repas, y’en a pas! No way ma Josée.

La vaisselle? Elle s’accumule quelques jours de plus.

Faire le lavage à 22:30? Ben pourquoi pas.

Commencer une nouvelle série un lundi soir? Certainement.

Se promener en bobettes partout dans la maison? Très souvent.

Savourer ces doux moments où personne ne dit : « Zé finiiiii mon caca, viens m’essuyeeeeeer »

Souper en amoureux à 19h un mercredi soir en prenant une coupe de vin?

Oh que oui mon chéri.

Tout ça pour dire que dans cette semaine là, on retombe souvent comme deux ados qui vivent une vie de couple bien banale. Pis ça fait du bien. Encore une fois, oui on s’ennuie, mais on profite à 110% de nos moments en amoureux. Parce qu’on sait très bien qu’on veut des p’tits amours à nous et que le jour viendra où ces semaines « pas-parents » seront bel et bien révolues.

Ça vaut aussi pour ceux qui n’ont pas encore d’enfants. Profitez de ces moments là. Je crois qu’il faut prendre le temps pour ces instants, semaines ou jours « pas-parents » et surtout je crois qu’il ne faut pas se sentir coupable d’en profiter. Moi j’ai eu la chance de constater à quel point des instants ordinaires sont bien précieux dans ma semaine sur deux. J’en prends soin, du mieux que je peux. On n’a pas une vie de couple parfaite mais on est conscients que le jour où viendra un enfant, on fera notre possible pour se rappeler ces moments là et prendre le temps de se fabriquer d’autres souvenirs à deux.

Sur ce, bonne St-Valentin les amoureux. Dites dont à votre bibiche (bon ça c’est le surnom quétaine à souhait qu’on utilise chez nous mais il y a plusieurs variantes!) que vous l’aimez. Pas suivi de : vas chercher du lait. Non. Juste un « Je t’aime ». Comme ça. Pour rien.

Juste pour créer un sourire, une pensée.

xx

La StepMom