Être maman (belle-maman dans mon cas) et étudiante à temps plein, c’est possible.

Facile? PAS-DU-TOUT.

Épuisant? Totalement.

SeDemanderSiOnVaS’enSortir? Souvent.

Personnellement, ma vie roule à 120km/h et je suis certaine que c’est le cas de bien d’autres femmes ici. J’étudie en enseignement au primaire à temps plein, je travaille approximativement 25h par semaine et une semaine sur deux nous avons Mlle Charlotte à la maison. Mon conjoint travaille à temps plein et ses journées finissent à 17h30. Tsé l’heure très, très pénible? L’heure qui ne te permets pas de te demander «qu’est-ce qu’on mange pour souper?» une fois arrivés à la maison. Non. Non. Non; C’est une question qu’on doit se poser longtemps d’avance.

Pour s’ajouter à cet horaire déjà bien rempli, on ne peut passer sous silence le ménage de la maison, le rangement de la maison, (on s’entend qu’on passe un peu notre temps à tout replacer à sa place hein?) la vaisselle, les routines du matin, les routines du soir, le cycle infini du lavage (je rêve d’un monde utopique dans lequel le cycle éternel du lavage n’existe pas) l’épicerie et mes travaux d’université.

On parle souvent de «charge mentale» ces temps-ci. Ça existe, c’est vrai. On passe notre temps à se demander si on a oublié quelque chose, à faire une brassée de lavage de plus à 21h30 parce qu’on avait oublié de vider le sac de la garderie qui contenait les vêtements salis pendant la journée, à se demander si on va pouvoir un jour se réveiller et être fonctionnelle avant d’avoir bu une (lire ici trois) tasse de café…

J’ai parfois l’impression de mener une double vie. Parce que moi dans un film de James Bond, je ne suis clairement pas la BondGirl. Non. Moi j’suis l’agent 007 qui accepte les missions les unes après les autres pendant que les spectateurs se disent «ça s’peut pas, c’est juste un film». Il me manque juste le smoking bien ajusté, et les soirées casino. J’ai opté pour la robe de chambre confortable pendant que j’attaque les menus de la semaine. Non ma vie n’est pas toujours rose, j’ai souvent peur que mon cerveau me lâche pendant mes moments d’absence où je me demande si j’ai oublié quelque chose.

Je sais que je ne suis pas seule dans cette situation, que beaucoup d’entres vous se demande si on va finir par joindre les deux bouts. Personnellement, j’ai décidé de me munir de certaines armes qui m’aident à combattre ce genre de charge mentale.

Les voici :

1. J’ai décidé de demander plus souvent. Je n’attends pas que mon chum devienne soudainement le gars qui sait lire dans les pensées. Je lui parle et je lui dis (lors des semaines universitaires plus intenses) qu’il va devoir en prendre un peu plus sur ses épaules.

2. Je prends des moments «ME TIME» juste pour moi. Ce n’est vraiment pas facile mais je crois que c’est l’arme la plus redoutable contre la fameuse charge mentale. Je vais à un cours de yoga chaud (si t’as jamais essayé ça, enfile ton kit de sport pis gâtes toi!), je rempli mon planificateur créatif, je prends un 20 minutes pour lire avant de dormir, je vais déguster une café (chaud!) avec une amie ou bien j’écris des articles pour une certaine maman blogueuse. 😉

3. À l’occasion je vais voir une psychologue. Ben oui. Je l’ai dit. T’inquiète, je vais bien. C’est que par le passé, j’ai eu de moments difficiles qui m’ont amené à faire la rencontre de cette personne en or. Même si ces blessures là sont guéries, je continue d’aller la voir quand je sens que j’ai un trop plein. Il faut vraiment arrêter de voir ça comme un sujet tabou. Cette femme là c’est un peu comme mon Rafiki dans le Roi Lion. Elle m’écoute, me conseille et me ressaisie à l’occasion.

En terminant, oui je vais faire tout ce que je peux et donner tout ce que j’ai pour réussir mes cours, avoir une vie familiale et continuer de travailler. C’est juste tellement important de ne pas s’oublier. Prendre un «me time» au moins une fois par semaine.

Fais une James Bond de toi. Prends les missions une à la fois, et ça ira.

La StepMom

Cette période de l’enfance où les petits anges font l’incroyable rencontre avec leur côté démoniaque. Ce moment où les repères et la discipline établie prennent soudainement l’bord. Période qui coïncide étrangement avec le smash du gâteau de fête au chocolat pour leur anniversaire de deux ans.

«Mon chum a d’ailleurs écrasé le cupcake extra crémage rose dans le délicat visage de notre princesse à son anniversaire. J’me dis que c’est probablement là que tout a changé. Elle s’est dit qu’on avait poussé trop loin, que la vengeance serait douce. Karma’s back!»

Il n’y a pas énormément de belle-mamans qui passent par la phase du deux ans.

Mais pour celles qui vivent présentement ces moments parfois intenses, voici mes humbles trucs et conseils.

Quoi faire pendant :

La crise du bacon

«Action soudaine de frétillement de l’enfant, parfois à la verticale ou à l’horizontale,  accompagnée de pleurs parfois sans larmes. Résultat d’une insatisfaction.»

Personnellement, lorsque ma princesse se transforme en une mignonne petite tranche de bacon, le meilleur truc que j’ai trouvé est de m’accroupir à sa hauteur et de parler calmement. Le pluuuuus calmement possible. Une voix suave et douce. Ça ne vient v-r-a-i-m-e-n-t pas naturellement, mais ça vaut l’essai. Au lieu de parler négativement, je tente plutôt de savoir pourquoi elle est triste ou fâchée. Lorsqu’elle s’explique, automatiquement elle commence à se calmer et on essaie de trouver un compromis ou une solution ensemble. Souvent, une simple mission fonctionne. «Viens, on va faire du lavage!» ça change le mal de place.

Le J’suis-Capable-Tout-Seul

«Courant de pensé basé sur la manière entièrement autodidacte, même dans les situations les plus improbables. À la maison, nous avons une variante du J-C-T-S. Il s’agit d’une phrase quelconque suivi du mot –seule. Voici un exemple : Moi y mett’ d’a crème seule. Moi y marcher seule. Moi y faire mon (ma) lulu seule. Pis c’est super cute.»

Je dois avouer que celui-ci n’a pas été un défi majeur pour moi, mais il faut tout de même s’armer d’un peu de patience. Visiblement, mademoiselle a un besoin de faire les choses par elle-même et surtout de faire des choix. C’est donc ce que nous lui offrons dès que l’occasion se présente. Un choix entre le pyjama avec des sirènes ou des flamands rose? Le choix entre une compote de fraises ou de framboises? Ou encore le choix de l’histoire avant le dodo. Lorsque je sais que j’ai du temps devant moi, je la laisse faire des essais et des choix le plus possible.  Elle peut donc satisfaire son besoin de faire les choses seules, et apprendre par la même occasion.

 Le dernier mais NON le moindre

«Jeu de mots plutôt douteux afin de refléter la présence d’un petit mot de trois lettres qui deviendra la réponse automatique favorite de vos p’tits loups»

La collocation avec le – non – n’est pas facile. En tant que belle-maman, je ne crois pas que mon rôle soit de confronter l’enfant. J’essaie plutôt d’être à l’écoute tout en suivant les règles et la discipline déjà établies. Je tente parfois un «pourquoi?» juste pour voir, tsé.

-Minou, viens mettre tes chaussures!

-Noooon.

Pourquoi?

-Moi y veut pas voir les z’amis.

Boom. Au lieu de répéter la même consigne, un simple «pourquoi» m’a permis de comprendre plein de choses, même un mardi matin à 7h30.  Elle n’avait juste pas envie de voir ses amis, pas envie d’aller à la garderie. Probablement pas plus que moi certains mardis matins d’aller au travail. Et c’est parfaitement normal.

Évidemment qu’il faut y aller quand même, mais cette petite question là m’a donné l’occasion de discuter avec elle, de lui expliquer que ce serait MÉGA L’FUN à la garderie, spécialement aujourd’hui (oui, oui.. uhm, hum!) et que nous allions tous nous revoir après le dodo d’après-midi. Non, ça ne l’enchantait pas particulièrement, mais je lui ai demandé un DERNIER café avant de partir (qu’elle m’a fait avec plaisir dans la théière rose qui chante divinement bien en passant!) et ça a fonctionné.

Je ne vous dis pas que mes conseils sont à l’épreuve de l’eau et du feu. Ce sont des petits trucs qui ont fonctionné pour moi. Qui fonctionnent une semaine, et une autre non. Le terrible two c’est une période d’ajustement, d’écoute et d’apprentissage pour toute la famille finalement. À mon avis de #Stepmom, le meilleur conseil que j’ai, la clé du succès selon moi, c’est la communication avec papa. On se parle beaucoup, on se questionne beaucoup, on s’informe continuellement et on s’adapte.

C’est pas si terrible au fond.

Parce que littéralement 3 minutes après une crise de bacon, ils te font un super beau dessin avec plein de p’tits cœurs d’amour, pis plein de p’tites patates (oui des patates, elle trippe la dessus que veux-tu?) juste pour toi. Pi ça ben, ça prend le dessus sur tout le reste.