Le jeudi 16 novembre 2017
Semaine 24. Première semaine officielle de ma « relaxation » ou de mon « petit repos », c’est selon. Ça été une drôle de semaine celle-là. Une semaine pendant laquelle, j’avais l’impression de manquer de repère.
Lundi matin, quand je me suis levée (à la même heure que d’habitude), j’ai fait ma routine normale avec Louis. J’ai fait ma préparation thérapeutique quotidienne, je l’ai habillé, on a déjeuné, j’ai joué un peu avec lui, fait la vaisselle et je suis allée le porter à la garderie. Comme d’habitude. Sauf que quand je suis revenue de la garderie et que je me suis assise sur le divan, j’ai comme fait « Ok, pis là? ».
Je ne savais comme pas quoi faire de ma peau, de ma vie. J’tais limite semi-déprimée pour de vrai. J’me suis retenue pour ne pas appeler ma mère avec du désespoir dans la voix. Parce qu’il faut le dire, c’est embêtant d’être en « relaxation ». C’est embêtant de savoir à l’avance ce que je peux permettre ou pas à mon corps. Est-ce que je peux faire un peu de ménage ou pas? Est-ce que je peux passer deux heures assise à mon bureau ou pas? Est-ce que je peux me lancer dans la préparation de gros repas fancy ou pas? Fait que tsé, lundi, j’tais un peu une genre de loque humaine, effouarée sur le divan, en peine de sa peau.
Sauf que, lundi soir, j’ai eu ma première rencontre prénatale avec mon accompagnante à la naissance et on dirait que ça m’a remis sur le piton! Le sujet, c’était l’allaitement et vu que je n’y connais pas grand chose, j’étais captivée. J’ai appris tellement de chose en une soirée et ça m’a énormément rassurée en plus de me confortée dans mon choix d’avoir choisi (d’essayer) d’allaiter cette fois-ci. Parler de bébé et de chose concrète avec mon accompagnante a fait en sorte que j’ai comme repris du gallon, ça m’a replacé les idées et mardi matin, j’étais pas mal pas mal moins découragée de mon état! Yé!
Aussi, cette semaine, c’était une drôle de semaine parce que j’ai atteint le cap des 24 semaines, justement. Là, vous lisez et vous ne comprenez probablement pas en quoi 24 semaines est une étape spécifique de la grossesse. 12 semaines ok, 20 semaines ok… mais 24?! Le truc, c’est qu’à ce stade, l’état québécois considère que mon petit bébé dans mon ventre est viable. C’est comme une espèce de limite arbitraire mise dans la grossesse pour dire qu’avant ça, si ton bébé arrivait au monde, on ne pourrait pas faire grand chose pour lui vu les chances horriblement minces qu’il s’en sorte, mais qu’après ce stade, on va tout faire pour le sauver et faire de lui un beau bébé en santé. J’en parle un peu plus ici.
Pour le commun des mortels, c’est un stade qui n’en ai pas vraiment un, fort heureusement. Cependant, pour les parents qui, comme super chum-papa et moi, ont vécu la prématurité, c’est le premier gros step à franchir. On l’a atteint avec brio, je pense. La prochaine grosse étape, ce sera 28 semaines, le moment où le bébé sorte de l’extrême prématurité. C’est niaiseux de penser à ça probablement, mais c’est plus fort que moi.
À la semaine prochaine!
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