12 sa grossesseLe vendredi 18 août 2017

Le p’tit velours de la douzième semaine, c’est maintenant. Aujourd’hui.

LA fameuse douzième semaine. THE week. La semaine magique.

Quand on apprend notre grossesse, la semaine 12 semble être inatteignable, à des centaines et des centaines de kilomètres. Avant de l’atteindre, il y a un parcours à obstacle hyper ardu à réaliser.

À la ligne de départ, il faut se faire à l’idée qu’un petit être grandit dans notre ventre, se taille une place dans le monde gramme par gramme, millimètre par millimètre. Puis, arrive les premiers obstacles: se trouver un médecin qui va bien vouloir suivre l’évolution de notre bedaine et commencer à prendre des vitamines prénatales avec juste bien d’acide folique pour que le tube neural de bébé soit su’a coche. Mais ce ne sont pas des gros obstacles, ils sont quand même faciles à franchir.
Pis là, tu rencontres ton premier big obstacles de la mort: les changements corporels qui finissent pu d’arriver et d’empirer. Les maux de cœur, les seins qui pèsent 34 livres, les ballonnements, la constipation pis la fatigue. Ça ralenti sérieusement ta course, mais tu réussis quand même à continuer le parcours. Soudainement, l’obstacle suivant te sauve dans la face: l’angoisse. « Est-ce que mon bébé est correct? », « Est-ce que tout va bien? », « Est-ce que mon bébé est bien là? », « Comment ça va se passer? ». Tu réussis à le surmonter, un brin épuisée, et t’as même pas le temps de t’en remettre que t’es déjà rendue assise dans le bureau du médecin pour ton premier suivi, à répondre à 100 000 questions et à te faire parler de toute une batterie de tests qui, pas de chance, nécessitent tous une maudite prise de sang qui te laisse le bras bleu pendant trois semaines. Tu ressors du bureau du médecin avec ta pile de papier, ta bedaine qui commence à rendre tes culottes serrées et pour la première fois depuis le début, tu commences à voir la ligne d’arrivée au bout là-bas. Très loin, mais au moins tu la vois. Cette arrivée où le risque de fausse couche chute drastiquement et où tu pourras probablement commencer à vivre ta grossesse dans une semi tranquillité d’esprit. Mais pour y arriver, tu dois continuer le parcours et franchement, la constipation pis les nausées sont des obstacles qui reviennent constamment. Pis ça, c’est sans compter ton envie de poutine qui finit pu de finir. Au moins, tu te rapproches de la ligne d’arrivée, yé! Toutefois, avant d’y être, il faut encore que tu annonces la nouvelle à ton entourage parce que là, tu peux juste pu cacher que t’as engraissé. Tes parents sont fous de joie, tes amis aussi pis ton boss te félicite en disant qu’il va déjà falloir commencer à penser à ton congé maternité: pas trop pire comme obstacle hein. Ça, c’est jusqu’à ce que tout le monde se mettent à te demander quels sont les noms que vous avez choisis, si tu vas allaiter pis te racontent l’accouchement atroce de la belle-soeur de l’amie de la cousine du chum de leurs collègues. Ouin.

Pis là, t’es là. Au fil d’arrivée. 12 semaines.
Bébé est toujours là, bien accroché.
T’es allée faire pipi 36 000 fois depuis le moment où t’as uriné sur le bâton du test de grossesse, mais c’est pas grave, ton utérus est en train de remonter tranquillement et d’ici quelques temps, cette envie urgente va te sacrer la paix pour 10 semaines avant de revenir en force.
12 semaines. Enfin! Ton corps s’est habitué. Les hormones se sont régulées. Les maux de cœur tendent à disparaître (ou pas). T’es capable de te mettre une brassière sans grimacer (ou pas). Ta fatigue te lâche les baskets un peu (ou pas si t’as un M. Louis à la maison). Mais peu importe. T’es là, à 12 semaines.

Pis c’est ça, j’suis drette arrivée moi aussi aujourd’hui. Douze semaine, kin toé!


Le jeudi 24 août 2017

Hier, j’ai reçu l’appel tant attendu; les résultats du test Harmony.

Je l’avoue, ce test me chicotait. Je n’avais pas de raison de croire que mon bébé soit atteint d’une forme de trisomie et la très grande majorité des mamans considèrent ce type de test comme de la simple routine, mais moi, j’attendais les résultats avec appréhension. C’est probablement en raison de ma mauvaise expérience à la grossesse précédente, comme les chats échaudés qui craignent l’eau froide. Depuis lundi, je regardais mon cellulaire et j’espérais qu’il sonne en affichant le numéro du cabinet du médecin. Je voulais juste en avoir le cœur net et me concentrer sur autre chose.

Hier midi, j’étais avec de collègues au restaurant et mon téléphone a sonné, enfin. J’ai répondu, la voix un peu tremblante de stress. En entendant la voix de la secrétaire, j’ai senti un immense soulagement m’envahir; les secrétaires n’appellent pas pour les mauvaises nouvelles, elles laissent ce travail aux médecins. Elle s’est nommée, mais je l’avais déjà reconnue, et elle m’a annoncé que les résultats de mon test Harmony étaient arrivés.

– Les résultats du test sont ressortis normaux Madame. Tout est beau. Voulez-vous savoir le sexe de votre enfant au téléphone où vous préférez que je vous le mette dans une enveloppe que vous passerez chercher?
– Non, au téléphone, je veux savoir!
– Eh bien, Madame, félicitations, vous attendez un petit garçon!

Un deuxième garçon! Un p’tit boy! Je l’avoue, j’ai été très très très surprise de l’apprendre. Mon début de grossesse avait été tellement différent de celle de Louis que je m’étais dit que ça ne pouvait être qu’une fille. Instinctivement, je regardais déjà les petits morceaux en dentelle délicate et les imprimés féminins. Et non, un garçon! Un acolyte pour M. Louis. Une maman de garçons.

Dans ma tête, un bébé, ça n’a pas de sexe. Du moment que je mets au monde un enfant en santé, son sexe m’importe peu, voire pas pentoute. J’ai donc été heureuse d’apprendre que je serais à nouveau maman d’un tout mignon petit garçon et je me suis tout de suite dit que ça allait être l’enfer de trouver un nom haha!

En raccrochant le téléphone, j’ai regardé mes deux collègues, le sourire fendu jusqu’aux oreilles et j’ai lâché to the go: « Mes résultats d’Harmony sont normaux et j’ai un p’tit garçon!!!! ». Ensuite, je leur ai dit de garder le secret coûte que coûte: super chum-papa étant dans le nord jusqu’à vendredi soir, c’est à lui que je veux annoncer le sexe du bébé « en premier (mettons après mes deux collègues qui l’ont su sur le coup de l’émotion), en personne. « Bouches cousues » qu’elles m’ont répondu.

J’ai dit à toute ma famille proche que tout était ok, que bébé n’était pas atteint de trisomie et que cette fois-ci, on allait se sauver de l’amniocentèse. J’ai par contre tenu ma langue par rapport au sexe hihi!
Hier soir, j’ai fait des cupcakes à la vanille. Ce matin, je les ai fourrés de crème bleue. Demain, c’est en croquant dans un mignon petit gâteau plein de petits bonbons colorés que super chum-papa apprendra qu’il aura un autre garçon dans sa gang… et que je resterai la seule fille de la tribu!

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