Semaine 18
Semaine 18
Le mardi 3 octobre 2017

Semaine 18 et ce matin, j’ai une certaine nervosité dans le corps. Une genre de nervosité qui fait en sorte que t’es un peu agitée, mais sans tomber dans la grosse anxiété. Tsé, juste pour dire que y’a comme un léger stress qui flotte dans l’air.

C’est parce qu’aujourd’hui, j’ai rendez-vous en clinique de grossesse à risque. J’le sais, c’est niaiseux de se stresser avec un simple rendez-vous, mais c’est plus fort que moi. J’ai comme un peu peur de ce qu’on pourrait me dire, de ce qui va se passer pour la suite des choses. Si j’ai rendez-vous en GARE, c’est parce que le médecin qui suit ma grossesse veut être certaine que nous sommes sur la bonne voie. Qu’on fait tout ce qu’il faut pour que ça aille bien. Qu’on a rien omis ou laissé de côté. Elle souhaite donc que je rencontre un gynécologue, le spécialiste des grossesses étranges.

Enceinte de Louis, je n’ai été suivie en GARE qu’à la toute fin, au CHUL. À ce moment-là, on savait déjà que ça allait mal, la fin approchait. Cette fois-ci, c’est différent. J’en suis encore au début de ma grossesse. On n’a pas encore fait l’écho morphologique. On n’a pas encore fait de longueur de col. J’ai des contractions, je suis fatiguée, mais on ignore encore si ç’a de réels effets sur le déroulement de ma grossesse. Du coup, cet après-midi à mon rendez-vous, je pense qu’il peut se passer deux choses:
Oubedon je vais rencontrer un gynéco pas trop stressé qui va se la jouer cool Raoul et me dire de ne pas stresser, qu’il en a vu des biens pires et que la vie continue, tralalilalère (et on s’entend que c’est très possible que tout aille bien dans ma grossesse!);
Oubedon je vais rencontrer un gynéco qui va décider de ne pas jouer avec le feu et de me faire passer plus de tests et de m’arrêter de travailler (parce que j’ai plus de contractions lorsque je passe beaucoup de temps assise) et qui va vouloir me revoir.

Dans ma tête, y’a comme seulement ces deux scénarios qui sont possibles. Un blanc et un noir. Pourtant, on sait très bien que la vie est pleine de nuances de Grey (HAHAHAHA). J’sais même pas lequel de ces deux scénarios je préfère… J’le sais même pu. Entoucas! Vu que je suis une bipolaire des rendez-vous chez le médecin, j’ai demandé à super chum-papa de venir avec moi. Comme support moral genre. Il ne comprend pas trop son utilité là-dedans et son côté « il-ne-faut-jamais-manquer-de-travail-sous-aucun-prétexte » est un peu confronté, mais il viendra avec moi. Juste parce qu’il est plus calme. Juste parce qu’il est plus solide. Juste parce que des fois, dans la vie, on a besoin d’une force tranquille à ses côtés.

 


Le mercredi 4 octobre 2017

Allons-y tout de suite pour le punch: mon rendez-vous en clinique GARE d’hier a super bien été. Yé! Je vous raconte.

Une amie, habituée de la clinique GARE puisqu’elle a déjà eu une grossesse gémellaire m’avait bien dit que les rendez-vous avec les gynéco, tu sais à quelle heure t’arrives, mais jamais à quelle heure tu sors. Je m’étais donc équipée pour passer tout l’après-midi à l’hôpital: collation, bouteille d’eau, cellulaire, tablette et livre. J’étais prête! Je suis arrivée là assez tôt et à peine assise, on me nommait déjà pour aller voir l’infirmière. Prise de poids, analyse d’urine, cœur fœtal (qu’elle a eu de la difficulté à trouver parce que mes bébés ont tendance à être positionnés bas); tout était parfait, merci madame, retournez à la salle d’attente. J’attends une dizaine de minutes et je suis nommée.

Oups! Super chum-papa n’est même pas encore arrivé! Je rencontre la résidente en gynécologie qui me questionne afin de lui faire le portrait de ma situation. Ma hauteur utérine est bonne, j’ai une pression impeccable, tout va bien! Pendant qu’on attend de voir le gynéco pour le verdict, super chum-papa arrive (il avait finalement réussi à se trouver un parking, tsé). Puis, le gynéco arrive, tout sourire.

La résidente lui fait le topo de mon historique, il regarde un peu le dossier, me pose quelques questions et ensuite, il me parle. Et je dois dire que ses propos ont été plutôt rassurants. D’abord, il m’a di que le médecin qui suivait ma grossesse était un excellent médecin, très gentille (yééé!) et qu’elle faisait déjà absolument tout ce qui était possible de faire pour prévenir les pépins que j’ai eu à ma première grossesse. Fiou! Ensuite, on a parlé de mes contractions et de mon travail pré-terme. Selon lui, même si mon col s’est rapidement effacé à ma première grossesse, je n’ai pas vraiment fait de travail pré-terme parce que mon col, bien que court, ne s’est pas dilaté.
En fait, il m’a expliqué que l’utérus est un muscle (on le savait déjà) et qu’un muscle, ça contracte (on le savait aussi). Moi, mon utérus, elle est plus sensible que les utérus « normales » et du coup, elle contracte pour rien, souvent. Mon corps est sensible et ça fait en sorte qu’au lieu de sentir seulement les « grosses fausses contractions », je les sens toutes, même les petites. Du coup, c’est paniquant. Qui plus est, je suis reconnue pour être une personne anxieuse et le stress sécrète une substance qui, fort malheureusement pour moi et mon utérus irritable, a tendance à faire contracter les muscles davantage. Toutefois, les fausses contractions, bien que sérieusement gossantes, sont inoffensives et ne causent pas de travail très menaçant. Il m’a bien expliqué que les contractions dangereuses partent du haut du ventre et qu’elles descendent, qu’elles sont fortes, qu’elles sont régulières et qu’elles ne se calment pas, jamais.

Fait que selon lui, même si j’ai l’utérus su’l party, c’est fort possible que je rende ma grossesse à terme, sans problème, sans rien faire de particulier. Il m’a juste dit de ne pas courir de marathon, mais ça, c’était pas tant au programme de toute façon (haha!). Il m’a dit que mon médecin faisait bien ça, que tout irait bien, qu’il était optimiste que j’aie une belle deuxième grossesse et que cette fois-ci, j’aurais un beau gros bébé (au lieu d’un beau petit bébé 😉 ). Il a quand même demandé des échographies de la longueur de mon col quelques fois durant la grossesse afin qu’on s’assure que tout aille bien, mais il m’a raconté des histoire de femmes dilatée pis toute full tôt dans la grossesse et qui ont été provoquées à 40 semaines finalement. Sa propre fille a un utérus comme le mien, hospitalisée mainte et mainte fois pour du faux travail et finalement, accouchée deux fois à terme. Fait que c’est encourageant!

La seule affaire qui m’a un brin dérangée dans notre rencontre, c’est l’histoire de la césarienne. La césarienne programmée, c’est gravée dans ma tête depuis que Louis est né. Je.Veux.Avoir.Une.Autre.Césarienne. J’le sais c’est quoi, je sais à quoi m’attendre, je m’en suis bien remise, tout a bien été; j’ai l’goût de m’enlever ce stress-là et de vivre mon accouchement en césarienne, encore. Sauf que là, il veut me revoir à 35 semaines afin qu’on discute de l’AVAC car je pourrais être la candidate parfaite pour ça. Mais j’veux pas 🙁 J’ai juste pas l’goût. Peut-être bien égoïstement, mais quand même. On verra bien, mais déjà que je suis entrain de me crinquer pour allaiter (OUI, vous avez bien lu), ça m’tente pas d’être obligé de me battre et de passer pour la tête de cochon d’exiger une seconde césarienne (ce qui est totalement dans mes droits).

Mais bon, comme le dirait si bien mon père: On traversera l’pont rendu à la rivière. 🙂

 


Jeudi le 5 octobre 2017

Deux choses.

1- J’avais mon écho du col ce matin, scientifiquement appelé « longueur cervicale ». Voici les mots de la gynécologue: « Votre col est parfait. Très long. C’est un col olympique! Tout va très bien. Bonne journée à vous! », dit avec le plus grand des sourires. J’ai presque pleuré de joie. Presque 19 semaines, un beau col long après quelques épisodes de contractions… OMG! En plus, à l’écho, je voyais très bien que mon col restait exactement pareil même si je forçais, ce qui laisse croire que tout est tonique et que tout ce tient bien. J’vous l’dis, je l’écris et y’a comme de la joie dans mes doigts qui courent sur le clavier. En plus, on a pu apercevoir les petites fesses de notre bébé: pas de doute, c’est bien un garçon!

2- Hier, je suis allée en acupuncture. Il semble que cette médecine traditionnelle chinoise peut faire de véritable miracle pour traiter divers maux de grossesse. J’en avais parlé à mon médecin qui m’avait dit que c’était une excellente idée. Hier, je suis donc allée voir Julie de La Dame qui pique. Je lui ai expliqué l’histoire de l’utérus contractile, du manque de liquide, du RCIU sévère de M. Louis à la naissance, de tous mes problèmes de maman enceinte. Elle m’a dit qu’elle et ses petites aiguilles allaient arranger ça. Je me suis donc étendue sur la table, elle m’a mis quelques aiguilles par-ci par-là à des endroits bien spécifiques de mon corps (d’ailleurs, le point pour calmer les contractions se situe juste à côté des chevilles…. haha!) et j’ai dormi relaxé pendant 30 minutes ainsi. On entame donc ma thérapie par les aiguilles et je suis hyper confiante que j’aurai des résultats de feu!
Promis, je vous en reparle 😉

1 réponse
  1. Sophie Boivin, petite-petite-cousine quelque part dans ce coin là ;)
    Sophie Boivin, petite-petite-cousine quelque part dans ce coin là ;) dit :

    lâche pas! d’une grossesse à l’autre ça peut être très différent! Comme tu sais, je suis passée par le même chemin que toi (helllo alitement au chus pendant 2 mois!) et la prématurité et pour ma tite dernière…. elle a jamais voulue sortir 😉 Je comprend ton stress et surtout tes larmes de joies lors des bonnes nouvelles!

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