Grossesse semaine 5Le lundi 3 juillet 2017

Bedaine semaine 4Je n’ai pas énormément de symptômes de grossesse. Je n’en avais déjà pas beaucoup à Louis, mais là, j’en ai encore moins (tant mieux). Par contre, j’ai THE symptôme disgracieux qui est déjà apparu sur ma bedaine : DU POIL! Pas un beau petit duvet blond relax là. Non non non. Des vrais de vrais poils de championne, foncés, sous le nombril. Miam! Avec ça et la belle teinte bleue qu’a pris mon ventre en raison de mes injections quotidiennes de Fragmin, ça me fait toute sauf un beau ventre hahaha! J’suis comme un genre de mélange entre la schtroumpfette pis un ours. Cute, hein?

La vérité, c’est que je m’en fous royalement. Y faut c’qui faut comme on dit!

La semaine dernière, je suis allée à mon rendez-vous avec l’infirmière. Tout s’est bien passé. J’étais un peu inquiète en raison de ma grossesse précédente, mais l’infirmière s’est faite rassurante en me disant que jusqu’à ce que je vois le médecin au début du mois d’août, je peux maintenir mes activités normalement sans problème. Parce que j’étais toujours ambivalente face à ça; j’étais hésitante entre le « Je vais tout de suite faire hyper attention pour ne pas prendre de chance » pis le « J’sais même pas comment ça va aller, j’suis aussi ben de vivre normalement jusqu’à nouvel ordre ». Vous comprenez? Comme si je ne savais pas trop si je devais tout de suite prendre le taureau par les cornes et éviter de soulever des choses et tenter de me reposer le plus possible ou ben espérer que cette grossesse-ci soit ultra différente et foncer!   Mais tsé, j’voulais pas non plus me mettre à relaxer tout de suite à 4 semaines ni trop en faire non plus. Arrrrggghhh! L’infirmière est donc venue trancher, jusqu’à ce que je vois le médecin pis j’suis ben contente!


Le mardi 4 juillet 2017

Depuis que j’ai fait mon premier test de grossesse il y a déjà près de deux semaines, je clame haut et fort (ou plutôt en chuchotant parce que c’est un secret) que j’ai pas de symptômes ou entoucas, presque pas. Si l’absence de symptômes a tendance à inquiéter plusieurs femmes enceintes, j’vous dirais que je suis relativement zen avec ça. J’ai plutôt tendance à me trouver chanceuse parce que je sais que l’évolution d’une grossesse ne se mesure pas au nombre de fois par jour où on a la nausée et à la douleur de notre poitrine.

Sauf que y’a une affaire dont j’ai pris conscience hier; j’ai une humeur de MARDE. Mais vraiment de MARDE! Ma patience s’élève à -3. Ma bonne humeur s’est cachée dans l’fin fond d’une garde-robe. Mon humour est devenu quasiment dark.  En fin de semaine, j’ai écrit un texte sur la page Facebook du Carnet d’une maman etc. sur la magie de la nuit qui transforme nos mauvaises journées en matins paisibles… pis PAR CHANCE qu’elle est magique la nuit parce que sinon, c’est certain que mes deux hommes de la maison ne survivraient pas! Hier, c’pas mêlant, j’ai même dit To the go aux gars du bureau que j’savais pas pourquoi (mensonge, je le sais en fait), mais que j’étais fucking de mauvaise humeur, que c’tait pas de leur faute, mais que c’tait ça pis c’est toute.

Quand je me lève le matin, c’est cool. La vie va bien. Louis est cute, super chum-papa est toujours aussi beau. Je fais pas préparation thérapeutique quotidienne, j’habille M. Louis, je fais le déjeuner, je mange mon bol de yogourt, on s’en va et à la garderie et au boulot. Pis plus la journée avance, plus j’deviens un truck; j’grince, j’prout, j’grogne pis tassez-vous de là quand je passe!

Mon père, qui est une des seules personnes au travail qui connait mon état trouve ça BEN drôle! J’arrive le matin et il me demande si le carton est rouge ou bleu (les p’tits gars voudraient que je colle un carton dans ma fenêtre de bureau : bleu ça va, rouge parlez-moi pas). Moi j’suis découragée ben raide de faire subir ma mauvaise humeur et mon impatience à tout le monde. D’habitude, j’suis pas du tout une personne bête, mais lààààààà!

Bref, j’me pâmais en disant que j’avais pas de symptôme; erreur. J’en ai un pis un gros à par de ça : j’me gère pas pentoute!


Le mercredi 5 juillet 2017

Les piqûres, ah, les piqûres!

Le peu de gens qui savent que je suis enceinte sont vraiment très très compatissantes envers moi par rapport aux injections que je dois me faire chaque soir.

Mettons que ce n’est pas ce que j’appellerais une partie de plaisir. Tous les soirs, autour de 20h30, je me lave les mains minutieusement, je sors une injection, que désinfecte mon ventre à l’aide de petits tampons d’alcool, je pince ma peau et je pique. Honnêtement, ça fait quand même un peu mal. C’est surtout que vu que je me pique moi-même, je sais pertinemment à quel moment je vais sentir l’aiguille percer ma peau, à quel moment je vais la sentir entrer, à quel moment le liquide sera injecté, à quel moment l’aiguille va sortir. Tsé, je sais que JE vais me faire mal. C’est pas SI évident. Après, dépendamment de l’endroit où je me suis piquée (parce que des fois, par inadvertance, je pogne un p’tit vaisseau sanguin alors ça fait plus mal), j’ai mal pendant quelques minutes et mon ventre bleuit tranquillement autour du site de l’injection.

Mais y’a juste une chose : ça ne me dérange pas de faire ça. Pas du tout. Bon, c’est certain que ma grossesse ne fait que commencer, mais honnêtement, ça va très bien. Quand vient l’heure de la piqûre, ce n’est pas « Ohhhh nonnnnnnnnn! » que je me dis dans ma tête; c’est plutôt « Let’s go girl! ». J’sais pas trop comment expliquer ça… En fait, c’est comme si le fait de me faire ces injections, le fait de me piquer soir après soir, ça me réconfortait en tant que maman. J’me dis que j’fais ce qu’il faut, que je mets tout en œuvre pour avoir un beau bébé dodu, que c’est un sacrifice tellement petit pour ce qu’il va avoir au bout du compte! C’est niaiseux peut-être, mais c’est comme si j’avais une certaine reconnaissance envers mon « armoire à médicaments » (parce que ça prend effectivement une tablette d’armoire complète dans la cuisine). Pis y’a aussi que je sais qu’il s’agit d’une situation temporaire. Il y a un peu plus d’un an de ça (ou peut-être deux), le cousin de super chum-a-a âgé de 10 ans a su qu’il était atteint de diabète. Le vrai de vrai diabète; pas celui que tu suis un régime alimentaire pis que ça passe là. Non, le gros diabète, avec une diète stricte, de l’insuline, des injections multiples, des glycémies, des tours chez le médecin pis toute. LUI il est courageux. LUI il mérite de la compassion. LUI mérite de l’admiration. LUI, il n’est même pas encore au secondaire et sa vie dépend d’injections, toujours tout le temps. Pis il traverse ça comme un champion, épaulé par sa maman est devenue une véritable pro du diabète. Depuis que j’ai commencé à me piquer, j’ai souvent une pensée pour lui. J’vis une infime partie de ce qu’il vit, j’connais les injections quotidiennes moi aussi. Sauf que pour moi, ça va s’arrêter dans quelques mois…

J’me sens pas moins chanceuse que les autres mamans. J’me sens pas triste. Je n’ai pas le sentiment d’avoir un fardeau à porter. Ben non, il faut juste que je me pique la bedaine, comme bien d’autres mamans doivent le faire également. Y’a rien là! 😉 Pis on s’en reparle dans 8 mois haha!


Jeudi le 6 juillet 2017

Ce matin, j’avais été invitée dans la boutique de ma vie, la boutique béluga, parce qu’il y avait un événement avec une compagnie de vêtements pour enfants, Coton Vanille (vous connaissez surement leurs vêtements évolutifs. Sinon, vous attendez quoi!?).

Ok.

Moi, nouvellement enceinte, qui est persuadée d’avoir une fille cette fois-ci, dans la boutique ayant le plus beau linge sur toute la terre.

J’AI.MANQUÉ.VIRER.FOLLE.

Sans joke, y’a vraiment fallu que je me retienne! Je ne regardais même pas le linge de garçon; je zieutais des p’tites robes pis toute!!! Les gens qui savent que je suis la maman d’un garçon devaient se dire « WTF?! Elle veut tu mettre des robes à M. Louis?! ». Ben nonnnnn! C’parce que vous l’savez pas encore, mais y’a un bébé de 6 semaines dans mon ventre pis j’sens tellement que c’est une fille (alors que j’ai toujours voulu et été persuadée que je n’aurais que des garçons…).

Bref, j’avais l’goût de tout acheter! Des doudous en mousseline, un nouveau sac à couches, une housse à coquille, des minis pyjamas, des suces… TOUTE! Heureusement, je ne pouvais pas rester longtemps; le temps de prendre une p’tite crème magique pour les bobos de Louis et me voilà repartie! J’ai été HYPER ULTRA raisonnable, mais ça m’brûlait de déjà commencer à me stocker!

D’un autre côté, j’suis un peu… comment dire?! Superstitieuse? Genre qu’avant d’être certaine qu’il y a bel et bien un bébé là-dedans, qu’il est bel et bien en vie, qu’il est bel et bien en santé, j’veux rien acheter parce que j’ai peur que ça m’porte malheur. Ça aucun rapport et pourtant! J’veux pas faire la chambre trop tôt, j’veux pas trouver de nom… on dirait que j’attends des certitudes alors que j’suis bien placée pour savoir que s’il y a ben une seule et unique chose qui n’existe pas pendant une grossesse, c’est bien une certitude!

M’enfin!

En fin de semaine, ça va être un vraiment gros test pour notre secret de bébé. Je m’en vais dans une pourvoirie pour une fin de semaine de pêche avec tous mes oncles et mes tantes pis nous sommes tous dans le même chalet! J’me suis inventée un genre de mensonge pour justifier ma « non-prise » d’alcool; j’vais dire que j’ai vraiment mal à l’estomac et que je médecin m’a demandé d’arrêter les boissons alcoolisées pendant un mois, le temps de laisser mes maux se dissiper. Non seulement je ne prendrai pas d’alcool, mais je ne mangerai aucune charcuterie, mangerai ma viande bien cuite (moi qui est une adepte de la viande bien saignante) et devrai prendre tous mes médicaments et injections de façon incognito. Je l’écris pis j’me dis que ça va tenir du miracle si personne ne le devine! Surtout que j’mange tout le temps pis que j’ai envie de pipi aux 24 secondes (d’ailleurs, à propos de ma faim constante, hier, super chum-papa m’a dit que je devrais faire attention sinon, je vais engraisser. J’ai rien dit parce que considérant que j’m’endure pas, j’lui aurais probablement répondu avec tout le fiel dont je suis capable que c’était pas de ses affaires pis que j’allais gérer ça APRÈS la grossesse. Sérieux, come on!).

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