Le jeudi 2 novembre 2017

Ok, promis, je ne vous parle pas de la notion du temps aujourd’hui. J’vous dis pas que je suis surprise d’en être déjà rendue à la semaine 22. On skippe le sujet du temps; j’pense que vous avez compris que j’trouve que ça passe vite haha!

Aille, ça été un vraiment grosse semaine! J’arrive à la fin de la semaine 22 et j’suis comme un peu essoufflée. Fatiguée.

Samedi dernier, je suis allée au Salon Parents d’aujourd’hui qui se tenait à l’hôtel Delta de Jonquière. Je voulais y aller afin d’entendre la conférence de Marja, blogueuse sur La Parfaite Maman Imparfaite et je voulais également en profiter pour aller fouiner à travers les kiosques. J’y suis allée avec une amie, enceinte elle aussi, et puisque nous avions congé de nos grands bébés pour l’avant-midi, on s’est permis un déjeuner un resto pis toute. C’était vraiment le fun, sauf qu’en soirée samedi, j’ai commencé à avoir beaucoup de contractions. Toujours faibles, mais beaucoup. Je me doutais que ça ferait ça vu que j’avais passé beaucoup de temps debout, que j’avais marché et que j’avais même passé l’aspirateur à la maison en après-midi, mais vu que j’me sens quand même en forme, c’est difficile de toujours peser sur pause.

Mes contractions se sont poursuivies toute la journée de dimanche. Du coup, je n’ai pas fait grand chose à part relaxer sur le divan. Je sentais le stress monter tranquillement en moi, mais j’essayais très fort de ne pas y penser et de rationaliser parce qu’il est prouvé scientifiquement que le stress déclenche une hormones qui elle, engendre des contractions. Maudites hormones haha! Finalement, en utilisant des points d’acupuncture que m’a montrés Julie, mon acupunctrice, les contractions ont fini par se calmer.

Sauf que là, lundi, on n’a perdu l’électricité à la maison à 9hrs du matin. Bon, sur le coup, j’m’en foutais un peu de ne pas avoir d’électricité à la maison parce que super chum-papa et moi étions au bureau alors que M. Louis était à la garderie. Sauf que lorsqu’on est revenu à la maison après notre journée, nous n’avions toujours pas d’électricité. Pouet pouet 🙁 Il a fallu que je cuisine sur un petit poêle, comme Émilie Bordeleau genre, pis qu’on vive toute notre soirée avec une lampe frontale pis deux bougies. Louis tripait sa vie, moi j’étais sérieusement de mauvaise humeur. Tsé quand il faut que tu partes chez tes parents à 20h le soir parce qu’ils ont une génératrice et qu’il faut que t’aille mettre des trucs dans leur frigo avant de les perdre pis qu’il faut que t’ailles te laver les cheveux parce que 3 jours de shampoing sec, c’est too much, ben c’était exactement ma vie ce soir-là. Bleh! J’ai super mal dormi pendant la nuit et j’ai été quasiment horrifiée de me réveiller le lendemain et de constater que nous étions toujours privés de notre fameuse électricité chérie.

 

Fait que y’a fallu migrer chez mes parents à 5h45 du matin histoire qu’on puisse déjeuner pis que j’puisse me préparer. En plus, c’tait l’Halloween, fait qu’il fallait que je costume Louis pis toute. J’suis arrivée au bureau pile à l’heure, déjà brûlée, avec mes contractions. Mon application d’Hydro-Québec m’a annoncé à 11h que l’électricité était revenue, fait que je suis allée dîner à la maison pour constater les dégâts dans mon frigo. En soirée, on a couru pour souper, pour se préparer et pour sortir dehors passer l’Halloween et donner des bonbons pis après, on a couru pour ramasser pis pour faire la routine de M. Louis. Juste l’écrire, ça m’fatigue haha!

Mettons que mes contractions ont zéro tripé sur mon début de semaine. Y’a fallut que je respire beaucoup par le nez et que je fasse beaucoup de visualisation pour qu’elles se calment. Heureusement, aujourd’hui, mes beaux-parents sont venus à la rescousse pour donner un coup de main! Mon beau-père a peinturé la future chambre de grand à Louis au sous-sol pendant que ma belle-mère a lavé notre lit, fait du lavage et préparé un peu de bouffe. J’suis donc prête pour entamer la semaine 23 dans une certaine zénitude.

AaaaaAaaaaaOoooOOoooouUuuuuummmmm!

Le mercredi 25 octobre 2017

Je suis tannante avec ça, je le sais, mais je suis tellement étonnée de constater à quel point les semaines passent rapidement! Ma semaine 21 est déjà presque terminée. Dans à peine un peu plus de deux semaines, je vais entamer le troisième trimestre de ma grossesse. On dirait que quand je réfléchis à tout ce que je n’ai pas encore fait, j’me dit que ma grossesse ne fait que commencer, que j’ai en masse le temps.
La nouvelle chambre de Louis n’est pas faite? No stress.
Louis n’a pas encore transféré de chambre? No stress.
Les vêtements de bébés ne sont pas encore rendus dans la chambre de bébé? No stress.
Je n’ai pas encore acheté mes bobettes d’accouchement, mes pads d’allaitement et mes serviettes hygiéniques maxi-de-nui-extra-big-+++? No stress.
Le bagage d’hôpital n’est pas fait? No stress pentoute.

Pis là, 2 minutes après, j’suis comme « Aille la grande, dans un mois c’est le Black Friday, dans deux mois c’est Noël, dans trois mois c’est la fête à Louis pis après, T’ACCOUCHES! Fait que Wake up, t’as du pain sur la planche! » (je suis de celles qui comptent tout en « fête » haha). Cette semaine, j’ai dit à super chum-papa que le troisième trimestre était à nos portes pis en disant ça, j’ai comme senti un mélange de terrible hâte et d’appréhension aussi. C’est bizarre comme le temps file. C’est sûrement à cause de notre beau Louis d’amour qui grandit un peu plus à chaque jour et qui nous tient tellement occupé qu’on ne voit pas passer le temps.

Bon.

Trêve de philosophie sur le temps.

Ces temps-ci, je reçois tellement des trucs de maternité de FOU! Je CA-PO-TE ma vie! La semaine dernière, j’ai eu une livraison de superbes chandails de Belly Bedaine, des chandails doux et confortables qui me feront pendant et après la grossesse. J’ai aussi reçu les plus belles robes de maternité de tous les temps de la part de Berceau Maternité. Bientôt, de la même boutique, je vais également recevoir un soutien-gorge d’allaitement, une culotte de maintien et le plus merveilleux et classe des sacs à couches de l’histoire de l’humanité! Vous allez capoter (j’espère) quand je vais vous montrer tout ça, tranquillement pas vite!  En attendant, je vous mets un petit tease (de gauche à droite): Momveste Bellybedaine, Robe Cocoon Berceau Maternité et Chandail Rosie BellyBedaine.

 

Depuis que je suis blogueuse, je découvre une foule d’entreprises d’ici qui font des trucs absolument démentiels! Avant, on dirait que si je ne trouvais pas quelque chose chez Clément ou ben chez Thyme Maternité, c’est que ça n’existait pas. Cependant, maintenant, je fais des trouvailles de fou auprès d’entreprises et de créateurs direct du Québec. Ça me fait vraiment plaisir parce que la qualité est vraiment présente, l’utilité est ingénieuse, c’est souvent beaucoup plus écologique et en plus, ça encourage l’économie locale. Entoucas, moi je capote devant les colis que je reçois et super chum-papa s’arrache les cheveux de sur la tête haha!

Le vendredi 13 octobre 2017

Ouhhhh, vendredi 13! Synonyme de malchance et de superstition. Mais pas pour moi. Oh non! Parce qu’aujourd’hui, on franchi la deuxième « grosse » étape de la grossesse après les fameuses 12 semaines: la semaine 20.

La mi-parcours.
Le mi-chemin.
La moitié.
Le changement de dizaine.
Le début de « tu-peux-aller-direct-à-la-maternité-s’il-y-a-quelque-chose ».
Les 20 semaines.

Quand j’ai fait pipi sur le test de grossesse en juin, c’était TELLEMENT loin les 20 semaines! J’allais devoir traverser toute l’été, les vacances, le début de l’automne, le montage de l’abri tempo pis toute avant d’y arriver. Et puis là, ben c’est aujourd’hui et j’suis juste pas capable d’en revenir. On dirait que ça me donne un petit vertige parce que j’ai tellement trouvé que ça passé vite que j’suis entrain de comprendre que le bébé, il va arriver vite lui aussi.

Pis la chambre à Louis n’est pas faite encore.
Pis Louis ne dort pas 1 nuit sur 5.
Pis il va falloir qu’il apprivoise sa nouvelle chambre au sous-sol.
Pis va falloir que je me prépare un peu de bouffe d’avance.
Pis va falloir que je prépare le stock d’accouchement.
Pis, pis pis!

Je suis rendue de plus en plus dodue. Pas juste du ventre. Une vrai de vraie dodue des fesses et des cuisses et des hanches et du visage. Dorénavant, 100% de ma garde-robe est constituée de vêtements de maternité parce que je ne rentre juste plus dans mes vêtements normaux. Quand je suis fatiguée, des fois je commence à marcher comme un canard, en semi cowgirl genre. Il faut que je me tienne à la poignée pour sortir du bain. Tsé, je me patatise tranquillement pas vite.

En toute sérénité.

Parce que sérieusement, j’ai ben assez d’affaires à gérer sans commencer à être découragée de ma patatisation (que je traduirais en français par « Ma transformation en patate »). Il y a 1000 choses à faire avant l’arrivée du bébé et vu que j’ai déjà pas mal de contractions, ben je fais presque rien et j’laisse tout à super chum-papa. Fait que moi, d’un coup que le souper et la vaisselle sont faits, je m’occupe de Louis et dès qu’il est couchée, je deviens une baleine échouée sur le sofa pendant que super chum-papa a ses BigBill su’l dos et qu’il est entrain de reconfigurer l’sous-sol au complet à grand coup de plastrage et de peinture. J’me sens comme mal, inutile, pouiche, mais d’un autre côté, ma priorité, c’est mon bébé. Et y’a rien au monde qui va m’empêcher de prendre soin de lui (et de moi par la bande) pour qu’il naisse à terme, bien dodu (comme sa mère hahaha).

C’est un peu décousu comme texte aujourd’hui hein?! C’est parce que j’ai plein de choses à dire et que vous êtes un peu mon Journal Intime pas intime pentoute. J’espère que vous réussissez à suivre… un peu 😉


Le jeudi 19 octobre 2017

Jeudi matin, 8h30. Échographie morphologique.

Notre première grosse rencontre avec bébé Jérôme.

OMG QU’IL EST BEAU!!!!!!!

Sur l’image flou, pas nette et en noir et blanc d’écho, je trouve déjà qu’il ressemble à M. Louis et je sais déjà qu’il aura un mignon petit nez et la plus parfaite des petites bouches. Ça juste pas de sens à quel point j’ai trouvé qu’il avait des beaux os pis des beaux reins pis un beau cordon ombilical. Genre, il est parfait. Comme son frère.

L’échographie s’est super bien passée. Y’a comme deux technologue à l’hôpital de Chicoutimi que je pogne tout le temps et elles sont toutes deux simples et efficaces. C’est pas trop long, elles sont bonnes, y’a pas de niaisage, mais elles prennent le temps de répondre à nos questions (dans la mesure de ce qu’elles ont le droit de dire). Pis elles nous donnent les photos les plus parfaites de la Terre de notre mini en constructions!

J’ai eu une petite frousse par contre. Parce qu’après l’écho, nous sommes retournés dans la salle d’attente et lorsque le gynécologue nous a rappelés, c’était encore dans la salle d’écho parce qu’elle voulait vérifier certaines choses. J’sais pas,  j’dois être traumatisée parce qu’à Louis, ça, ce n’était jamais bon signe, mais j’ai eu une pointe d’angoisse. Heureusement, la gynécologue était très gentille et elle nous a rapidement dit que c’était simplement parce que certaines photos n’étaient pas suffisamment claires pour qu’elle puisse tout bien voir et qu’elle devait aller chercher certaines images à nouveau. Après quelques minutes, elle avait réussi à voir tout ce qu’elle voulait grâce à la bonne coopération de bébé qui bougeait beaucoup et elle nous a assuré que tout était « superbe ».

Évidemment, elle m’a un peu questionné sur mes antécédents de grossesse, à savoir à quel moment de ma première grossesse le retard de croissance de mon bébé avait été décelé. Je lui ai indiqué que c’était uniquement à la 32e semaine que j’avais eu le diagnostique, mais que ma hauteur utérine avait commencé à être so-so à 28 semaines. Bien qu’actuellement tout aille bien, que le poids de mon bébé soit estimé dans la norme et qu’il n’y ait pas de problème d’échange placentaire, elle s’est assurée que j’avais des échographies de croissance de prévues d’ici quelques semaines, histoire d’être certains que Jérôme sera un beau gros bébé.
Elle m’a aussi signalé que mon col était encore parfait, long et tonique. Ça, j’avais un peu peur parce que lors de la mesure, j’avais cru lire qu’il était moins long qu’il y a deux semaines, mais elle m’a assuré que tout allait comme sur des roulettes!

C’est immensément difficile de lâcher prise et de croire que tout va pour le mieux quand tant de pépins sont survenus lors de ma première grossesse. Heureusement, mon hypnothérapie et mes séances d’acupuncture semblent porter fruits et m’aider à relativiser ainsi qu’à rester calme. AaaaaAaaaaAooooOooooUuuuuuM!

Semaine 19

Le jeudi 12 octobre 2017

J’ai eu un petit relâchement dans l’écriture cette semaine. Tantôt, j’ai comme allumé « Hiiiii! Demain on change de semaine et je n’ai rien écrit sur la semaine 19 OMG!!!! » haha!

En fait, c’pas compliqué; si je n’ai rien écrit, c’est qu’il ne s’est pas passé grand chose de particulier (à part l’évanouissement de super chum-papa que vous pouvez lire ici ). Super chum-papa a été malade (une giga infection urinaire de fou!), Louis a attrapé un petit (pas pire gros quand même) rhume, j’ai travaillé, j’ai eu plusieurs rendez-vous. Bref, j’ai comme été trop occupée pour avoir le temps d’avoir des péripéties de grossesse!

Mon ventre fait son petit bonhomme de chemin. Il continue de grandir sans cesse. Ça m’impressionne à chaque soir au moment de la douche de constater à quel point ma bedaine est grosse et ronde. Ça me fascine et en même temps, j’me questionne à savoir si je vais exploser d’ici la fin. Parce que je n’en ai que la moitié de fait pis que j’sais pas trop jusqu’à quel point mon corps peut endurer de devenir toutoune. Entoucas, mon médecin, elle, elle est bien heureuse que je me toutounise tranquillement. Elle m’a d’ailleurs dit que toutes les femmes qui ont eu un bébé avec un retard de croissance vivent un peu le même pattern lors de grossesse subséquentes: elles se foutent carrément de leur poids, en prennent beaucoup et en sont bien heureuses. Tant mieux, coudonc!

Et justement, mon rendez-vous chez le médecin s’est bien passé. Mon poids est bon, ma hauteur utérine est belle, ma pression est su’a coche, le cœur du bébé bat bien. C’est le meilleur des mondes avec des p’tits oiseaux et des arcs-en-ciel pis toute. J’ai aussi eu un deuxième rendez-vous en acupuncture pour détendre mon utérus et calmer les contractions. Quand je sors de là, je suis hyper zen et effectivement, mes contractions diminuent de façon significative.

Fait que c’est ça. C’est plate hein? Y’a comme rien de spécial qui s’est passé cette semaine. J’imagine que c’est bon signe. J’imagine que ça veut dire que ma grossesse se normalise. J’imagine que c’est parfait ainsi. Gardez espoir! La semaine prochaine, j’ai mon écho morpho pis toute, alors ça devrait être une semaine avec plus de rebondissements (positifs, évidemment) 😉

Semaine 18
Le mardi 3 octobre 2017

Semaine 18 et ce matin, j’ai une certaine nervosité dans le corps. Une genre de nervosité qui fait en sorte que t’es un peu agitée, mais sans tomber dans la grosse anxiété. Tsé, juste pour dire que y’a comme un léger stress qui flotte dans l’air.

C’est parce qu’aujourd’hui, j’ai rendez-vous en clinique de grossesse à risque. J’le sais, c’est niaiseux de se stresser avec un simple rendez-vous, mais c’est plus fort que moi. J’ai comme un peu peur de ce qu’on pourrait me dire, de ce qui va se passer pour la suite des choses. Si j’ai rendez-vous en GARE, c’est parce que le médecin qui suit ma grossesse veut être certaine que nous sommes sur la bonne voie. Qu’on fait tout ce qu’il faut pour que ça aille bien. Qu’on a rien omis ou laissé de côté. Elle souhaite donc que je rencontre un gynécologue, le spécialiste des grossesses étranges.

Enceinte de Louis, je n’ai été suivie en GARE qu’à la toute fin, au CHUL. À ce moment-là, on savait déjà que ça allait mal, la fin approchait. Cette fois-ci, c’est différent. J’en suis encore au début de ma grossesse. On n’a pas encore fait l’écho morphologique. On n’a pas encore fait de longueur de col. J’ai des contractions, je suis fatiguée, mais on ignore encore si ç’a de réels effets sur le déroulement de ma grossesse. Du coup, cet après-midi à mon rendez-vous, je pense qu’il peut se passer deux choses:
Oubedon je vais rencontrer un gynéco pas trop stressé qui va se la jouer cool Raoul et me dire de ne pas stresser, qu’il en a vu des biens pires et que la vie continue, tralalilalère (et on s’entend que c’est très possible que tout aille bien dans ma grossesse!);
Oubedon je vais rencontrer un gynéco qui va décider de ne pas jouer avec le feu et de me faire passer plus de tests et de m’arrêter de travailler (parce que j’ai plus de contractions lorsque je passe beaucoup de temps assise) et qui va vouloir me revoir.

Dans ma tête, y’a comme seulement ces deux scénarios qui sont possibles. Un blanc et un noir. Pourtant, on sait très bien que la vie est pleine de nuances de Grey (HAHAHAHA). J’sais même pas lequel de ces deux scénarios je préfère… J’le sais même pu. Entoucas! Vu que je suis une bipolaire des rendez-vous chez le médecin, j’ai demandé à super chum-papa de venir avec moi. Comme support moral genre. Il ne comprend pas trop son utilité là-dedans et son côté « il-ne-faut-jamais-manquer-de-travail-sous-aucun-prétexte » est un peu confronté, mais il viendra avec moi. Juste parce qu’il est plus calme. Juste parce qu’il est plus solide. Juste parce que des fois, dans la vie, on a besoin d’une force tranquille à ses côtés.

 


Le mercredi 4 octobre 2017

Allons-y tout de suite pour le punch: mon rendez-vous en clinique GARE d’hier a super bien été. Yé! Je vous raconte.

Une amie, habituée de la clinique GARE puisqu’elle a déjà eu une grossesse gémellaire m’avait bien dit que les rendez-vous avec les gynéco, tu sais à quelle heure t’arrives, mais jamais à quelle heure tu sors. Je m’étais donc équipée pour passer tout l’après-midi à l’hôpital: collation, bouteille d’eau, cellulaire, tablette et livre. J’étais prête! Je suis arrivée là assez tôt et à peine assise, on me nommait déjà pour aller voir l’infirmière. Prise de poids, analyse d’urine, cœur fœtal (qu’elle a eu de la difficulté à trouver parce que mes bébés ont tendance à être positionnés bas); tout était parfait, merci madame, retournez à la salle d’attente. J’attends une dizaine de minutes et je suis nommée.

Oups! Super chum-papa n’est même pas encore arrivé! Je rencontre la résidente en gynécologie qui me questionne afin de lui faire le portrait de ma situation. Ma hauteur utérine est bonne, j’ai une pression impeccable, tout va bien! Pendant qu’on attend de voir le gynéco pour le verdict, super chum-papa arrive (il avait finalement réussi à se trouver un parking, tsé). Puis, le gynéco arrive, tout sourire.

La résidente lui fait le topo de mon historique, il regarde un peu le dossier, me pose quelques questions et ensuite, il me parle. Et je dois dire que ses propos ont été plutôt rassurants. D’abord, il m’a di que le médecin qui suivait ma grossesse était un excellent médecin, très gentille (yééé!) et qu’elle faisait déjà absolument tout ce qui était possible de faire pour prévenir les pépins que j’ai eu à ma première grossesse. Fiou! Ensuite, on a parlé de mes contractions et de mon travail pré-terme. Selon lui, même si mon col s’est rapidement effacé à ma première grossesse, je n’ai pas vraiment fait de travail pré-terme parce que mon col, bien que court, ne s’est pas dilaté.
En fait, il m’a expliqué que l’utérus est un muscle (on le savait déjà) et qu’un muscle, ça contracte (on le savait aussi). Moi, mon utérus, elle est plus sensible que les utérus « normales » et du coup, elle contracte pour rien, souvent. Mon corps est sensible et ça fait en sorte qu’au lieu de sentir seulement les « grosses fausses contractions », je les sens toutes, même les petites. Du coup, c’est paniquant. Qui plus est, je suis reconnue pour être une personne anxieuse et le stress sécrète une substance qui, fort malheureusement pour moi et mon utérus irritable, a tendance à faire contracter les muscles davantage. Toutefois, les fausses contractions, bien que sérieusement gossantes, sont inoffensives et ne causent pas de travail très menaçant. Il m’a bien expliqué que les contractions dangereuses partent du haut du ventre et qu’elles descendent, qu’elles sont fortes, qu’elles sont régulières et qu’elles ne se calment pas, jamais.

Fait que selon lui, même si j’ai l’utérus su’l party, c’est fort possible que je rende ma grossesse à terme, sans problème, sans rien faire de particulier. Il m’a juste dit de ne pas courir de marathon, mais ça, c’était pas tant au programme de toute façon (haha!). Il m’a dit que mon médecin faisait bien ça, que tout irait bien, qu’il était optimiste que j’aie une belle deuxième grossesse et que cette fois-ci, j’aurais un beau gros bébé (au lieu d’un beau petit bébé 😉 ). Il a quand même demandé des échographies de la longueur de mon col quelques fois durant la grossesse afin qu’on s’assure que tout aille bien, mais il m’a raconté des histoire de femmes dilatée pis toute full tôt dans la grossesse et qui ont été provoquées à 40 semaines finalement. Sa propre fille a un utérus comme le mien, hospitalisée mainte et mainte fois pour du faux travail et finalement, accouchée deux fois à terme. Fait que c’est encourageant!

La seule affaire qui m’a un brin dérangée dans notre rencontre, c’est l’histoire de la césarienne. La césarienne programmée, c’est gravée dans ma tête depuis que Louis est né. Je.Veux.Avoir.Une.Autre.Césarienne. J’le sais c’est quoi, je sais à quoi m’attendre, je m’en suis bien remise, tout a bien été; j’ai l’goût de m’enlever ce stress-là et de vivre mon accouchement en césarienne, encore. Sauf que là, il veut me revoir à 35 semaines afin qu’on discute de l’AVAC car je pourrais être la candidate parfaite pour ça. Mais j’veux pas 🙁 J’ai juste pas l’goût. Peut-être bien égoïstement, mais quand même. On verra bien, mais déjà que je suis entrain de me crinquer pour allaiter (OUI, vous avez bien lu), ça m’tente pas d’être obligé de me battre et de passer pour la tête de cochon d’exiger une seconde césarienne (ce qui est totalement dans mes droits).

Mais bon, comme le dirait si bien mon père: On traversera l’pont rendu à la rivière. 🙂

 


Jeudi le 5 octobre 2017

Deux choses.

1- J’avais mon écho du col ce matin, scientifiquement appelé « longueur cervicale ». Voici les mots de la gynécologue: « Votre col est parfait. Très long. C’est un col olympique! Tout va très bien. Bonne journée à vous! », dit avec le plus grand des sourires. J’ai presque pleuré de joie. Presque 19 semaines, un beau col long après quelques épisodes de contractions… OMG! En plus, à l’écho, je voyais très bien que mon col restait exactement pareil même si je forçais, ce qui laisse croire que tout est tonique et que tout ce tient bien. J’vous l’dis, je l’écris et y’a comme de la joie dans mes doigts qui courent sur le clavier. En plus, on a pu apercevoir les petites fesses de notre bébé: pas de doute, c’est bien un garçon!

2- Hier, je suis allée en acupuncture. Il semble que cette médecine traditionnelle chinoise peut faire de véritable miracle pour traiter divers maux de grossesse. J’en avais parlé à mon médecin qui m’avait dit que c’était une excellente idée. Hier, je suis donc allée voir Julie de La Dame qui pique. Je lui ai expliqué l’histoire de l’utérus contractile, du manque de liquide, du RCIU sévère de M. Louis à la naissance, de tous mes problèmes de maman enceinte. Elle m’a dit qu’elle et ses petites aiguilles allaient arranger ça. Je me suis donc étendue sur la table, elle m’a mis quelques aiguilles par-ci par-là à des endroits bien spécifiques de mon corps (d’ailleurs, le point pour calmer les contractions se situe juste à côté des chevilles…. haha!) et j’ai dormi relaxé pendant 30 minutes ainsi. On entame donc ma thérapie par les aiguilles et je suis hyper confiante que j’aurai des résultats de feu!
Promis, je vous en reparle 😉

Le lundi 25 septembre 2017

Semaine 17. J’ai mal dormi cette nuit. En fait, je n’ai pas dormi du tout ou du moins très peu et mes quelques minutes de sommeils ont été parsemées de cauchemars. Des cauchemars de contractions et de sang.

Hier, j’ai fait une grosse journée. En fait, elle n’était pas si grosse, mais mon utérus a clairement jugé que oui. J’ai fait mon meal prep en avant-midi avant de partir seule avec M. Louis au salon Etsy Saguenay-Lac-St-Jean. Nous avons fouiné là-bas quelques minutes avant d’aller se chercher des sous-marins au Subway, moi avec Louis dans les bras qui coure sous la pluie pendant que mon fils me crie « Y mouille maman. GO MAMAN! ». Ensuite, j’ai fait une sieste sur le divan une bonne partie de l’après-midi avant qu’on se rende à La Baie après le souper afin d’aller manger un gelato et permettre à Louis de jouer au parc.

Quand je me suis couchée, j’avais des contractions. J’en ai eu plusieurs. J’sais pas combien; elles sont tellement faibles que je dois me concentrer pour les sentir. Mais elles étaient bien là et elles refusaient de me quitter. Je suis allée faire pipi deux fois afin que ma vessie n’envenime pas les choses puis j’ai pris un grand verre d’eau. Parce qu’un utérus, ça n’aime pas ça être déshydraté. Je tournais d’un côté à l’autre, sans jamais me trouver une position vraiment confortable. Et parce que la nuit a tendance à empirer les choses, je broyais du noir en me disant que ça y était, que j’allais vivre la même grossesse qu’à Louis, que j’allais être constamment en menace d’accouchement, que j’allais devoir être au repos et me battre pour garder mon bébé bedon au chaud.

Ce matin, quand je suis sortie du lit, le jour m’a aidée à relativiser. Qu’Est-ce que je peux y faire de toute façon?! Quand bien même je commencerais à capoter ma vie pis à pleurer pis à crier, Est-ce que ça changerait vraiment de quoi?!

Non et non.

J’ai un fils qui est là lui. Bien là, en chair et en os, sur terre. Il a besoin de moi. Il a besoin d’une mère calme et enjouée. Il a besoin d’une mère qui l’aime; pas d’une mère qui ne dort plus et qui angoisse. Il faut que je respire par le nez et que je laisse faire les choses. Je vois mon médecin dans environ deux semaines; on avisera rendu là. D’ici là, je vais essayer de me reposer le plus possible, de ne pas porter Louis dans mes bras et de laisser les tâches plus physiques à super chum-papa. Mais mausus que je ne trouve pas ça facile de peser sur le frein et de me rabattre sur mon conjoint qui en a déjà plein les bras!

AaaaAaAAaaaaaAOooOooouuUuuuuuuMmmmm.

Dans le fond, il reste à peine un peu plus de quatre mois, tsé!

La bonne nouvelle dans tout ça (parce qu’il y a toujours du positif dans tout), c’est que ma nuit blanche m’a permis de sentir les premiers coups de bébé, très clairement!!!!! Je l’avais senti au courant de la semaine sous forme de petites vagues toutes délicates, mais là, cette nuit, j’ai senti des vrais coups, à droite, juste un peu sous le nombril.

Tsé mon bébé, j’ai un corps de mère un peu pouiche. Une fois que tu seras né, mon corps sera parfait pour te cajoler et t’aimer, mais j’ai ben de la misère à te porter. Toutefois, mon bébé, sache que même si je ne te fourni pas le meilleur des environnements pour te développer, ben je t’aime et m’émerveille de tout ce que tu fais là-dedans, bien caché dans mon bedon.


Le jeudi 28 septembre 2017

Baby bump2La semaine 17 tire déjà à sa fin. Demain, j’entamerai la semaine 18. C’est juste fou raide. À ce stade-ci, j’ai comme plus que la moitié de ma grossesse de Louis de passée. C’est fou hein?!

Je ne vous le cacherai pas, la semaine 17 a été un peu plus difficile. Surtout lundi. Surtout. Ce jour-là, je me levais après une nuit de contractions et je l’avoue, j’avais un peu peur. J’avais l’impression de vivre le jour de la marmotte et de revivre exactement les mêmes événements que lorsque j’étais enceinte de Louis. J’ai eu un moment de découragement, mais juste un petit, tout petit rikiki. Ensuite, je me suis retroussée les manches en me disant que tout m’était pas encore joué et que rien n’était scellé!

Depuis lundi, je me repose davantage. Je travaille encore (j’ai un travail de bureau), mais je fais attention. J’évite de soulever des choses lourdes (genre Louis haha), je reste assise le plus possible, je m’étends un peu le soir après le souper, je prends des soirées relaxes avec des beaux bains et je fais en sorte d’optimiser mon sommeil. Super chum-papa a compris qu’on devait faire un choix: oubendon on continue comme si de rien n’était et advienne que pourra, oubendon on forme une équipe, on comprend que j’ai une situation différente que bien d’autres mamans et que pour les quatre prochains mois, il faut qu’on fasse un effort commun pour le bébé. Il a clairement choisi la deuxième option, finalement.

Mardi, j’ai vu mon médecin. Elle était confiante que tout irait bien. Entoucas, le bébé, lui, allait bien et mon utérus était pile poil à la bonne hauteur (yééé!)! Elle m’a bien spécifié que les contractions étaient normales et qu’elles pouvaient très bien ne pas avoir d’effet sur mon col. Par contre, vu mes antécédents, elle a demandé une longueur de col par échographie (que je ferai la semaine prochaine) ainsi qu’un rendez-vous en clinique de grossesse à risque (mais ça, c’était déjà prévu). Elle m’a dit que si la longueur de col était belle, on continuait ainsi, mais que je devais faire l’effort de me reposer le plus possible en dehors de mes heures de travail. Évidemment, si la longueur de col revient anormale, ce sera une autre histoire et possiblement un repos. Mais comme je l’ai dit un peu plus haut, elle n’est pas inquiète et confiante que tout ira bien!

Lorsque mes contractions ont débuté à ma première grossesse, elles n’ont jamais cessé. Elles étaient toujours présentes, même si je me reposais. Cette fois-ci, pour le moment du moins, c’est différent; je n’ai pas senti d’autres contractions (ou entoucas très peu) depuis lundi midi. Je pense que c’est vraiment bon signe le fait que mon corps, au repos, se calme un peu 😉

En discutant avec mon médecin, j’ai aussi décidé d’aller consulter un acupuncteur. Il semble que ça peut faire de véritables miracles par rapport aux menaces d’accouchement prématuré et aux utérus un peu trop sur le party. Mon médecin et moi avons convenu que je n’avais rien à perdre d’essayer et que des médecines alternatives sans danger ne pouvaient qu’être bénéfiques. J’suis quand même heureuse d’avoir un médecin qui a une certaine ouverture d’esprit par rapport ès des médecines autres que la sienne. Ça me donne le sentiment qu’elle aussi, elle souhaite tout tenter pour que ça aille bien et que j’aie un bébé jouflu, à terme.

Hier, j’ai écrit une lettre à mon corps. Ça sorti d’un coup, tout d’un jet, en quelques minutes seulement. J’avais envie de lui dire que j’étais là pis que je l’aimais. J’avais envie de lui dire de ne pas lâcher et qu’ensemble, on était capable de vivre une super grossesse pour qu’à la fin, on ait un magnifique bébé dans nos bras! Tsé, je vois cette grossesse-ci de façon très différente de la première; être mère m’a transformée en tant que femme et maintenant, je sais beaucoup plus où je m’en vais. Et une chose est sûre: je crois au pouvoir de la pensée, au positivisme et à la force du corps!

Fait que c’est ça. La semaine 17 a été un peu (pas mal) riche en émotion, mais j’pense que je l’ai bien vécue quand même. Dans le bonne humeur et dans la détermination. J’le sais où je m’en vais et j’le sais que j’suis capable. J’y crois tellement fort! J’suis immensément bien entourée par mon amoureux, mon fils, ma famille, ma belle-famille, mes amis et les gens qui me suivent sur le Carnet. Pis j’pense que si, ensemble, on croit tous que ça va bien aller, ça ne peut juste pas faire autrement!

Le 18 septembre 2017

J’ai manqué mourir ce matin. Pour de vrai, mon cœur a réellement sauté un tour!

Comme d’habitude, je me suis levée autour de 6h. Les journées étant de plus en plus courtes, il faisait noir dans la chambre. J’ai mis mon pyjama à tâtons puis je suis sortie de la chambre afin d’aller prendre mes premiers médicaments de la journée. Je suis ensuite allée réveiller M. Louis (qui était d’une humeur, ma foi, massacrante) et j’ai fait ma préparation thérapeutique quotidienne. Super chum-papa est parti travailler, j’ai changé la couche de M. Louis, je l’ai habillé, j’ai essuyé un dégât sur le divan, j’ai fait mon lunch et j’ai préparé le déjeuner. Ensuite, je me suis assise à la table devant le plus beau des p’tits garçons du monde et nous avons déjeuné en tête-à-tête avant que je me lance dans le ramassage et la vaisselle. Une fois la cuisine propre, je me suis rendue dans ma chambre pour aller m’habiller et j’ai constaté que super chum-papa n’avait pas fait le lit (c’est sa job d’habitude). En m’approchant pour le faire moi-même, j’ai figé.

À l’endroit où je dors, il y avait du sang. Des tâches de sang séchées. Il y en avait sur les draps et aussi sur mon oreiller de corps. Des spots environ gros comme une prune, là, dans mon lit.

Tout mon sang a quitté mon visage. Mon premier réflexe, ça été de baisser mon pantalon afin de vérifier mon sous-vêtement. Nickel, propre, pas la moindre tâche de sang. J’ai pris une grande respiration par le nez et le sang a recommencé à circuler dans mon corps, les battements de mon corps ont repris leur cours normal. Parce que logiquement, mes bobettes étant bien propre, le sang ne venait pas de là.

Mais de où alors?!

De mon ventre de Stchtroumfphette pardi! Mon bedon est de plus en plus bleu et meurtri. À force de toujours piquer à peu près aux mêmes endroits, les vaisseaux sanguins sont fragiles, il y a parfois de petites enflures, des veines qui éclatent. Hier soir, quand j’ai fait mon injection quotidienne, je me suis « mal » piquée; j’ai touché un petit vaisseau au passage et ça saigné, occasionnant du coup un petit épanchement de sang et une petite bosse interne. Cette nuit, pendant que j’étais couchée, ma position a dû exercer de la pression sur l’endroit de l’injection et la veine a éclaté à nouveau, inondant mon lit de sang (ok, non, pas tant) sans que je ne m’en rendre compte et sans douleur. Reste que ce matin en voyant ça, j’ai eu un p’tit malaise le temps que je comprenne d’où venait tout ça!

Fait que moi qui avait l’intention d’être prête à l’avance ce matin et d’en profiter pour lire des livres collée avec bébé, j’ai oublié ça! J’ai plutôt défait mon lit, appliqué du détachant et starté un cycle de trempage dans la machine à laver avant de mettre également du détachant sur le couvre-matelas et le frotter jusqu’à ce qu’il étincelle de blancheur! Y’a des lundis moins doux que d’autres 😉


Le jeudi 21 septembre 2017

J’ai senti ma première contraction aujourd’hui.

Déjà.

Baby BumpÇa fait déjà quelques jours que j’ai un petit doute le matin au réveil par rapport à la sensation que j’avais dans le bas du ventre. Étant toute seule avec Louis, je n’avais pas trop le temps de m’y attarder et j’ai laissé courir. Ce matin, super chum-papa était revenu alors à mon réveil, j’ai eu le temps de prendre le temps. Et effectivement, couchée sur le dos dans mon lit, j’ai bel et bien eu une contraction, avec l’utérus qui devient toute dure et la sensation d’oppression caractéristique qui vient avec.

Honnêtement, je ne panique pas trop avec ça. C’était le matin alors que ma vessie était pleine, j’étais couchée sur le dos les jambes allongée; tout pour favoriser l’apparition de contractouillettes. Par ailleurs, pendant la journée, je ne crois pas en avoir ou du moins, si c’est le cas, je ne les sens pas vraiment.

Lorsque j’étais enceinte de Louis, je me souviens que dès que des contractions ont commencé, elles étaient assez régulières. J’en avais une bonne dizaine quand je me levais le matin, quand j’étais assise au bureau, quand je changeais de position, quand je prenais mon bain, quand je marchais, quand je me couchais. À tout moment dans la journée, je sentais l’espèce de sensation m’envahir; ma respiration changeait imperceptiblement, ma poitrine et mon ventre étaient soudain oppressés puis je sentais la vague monter dans le bas de mon ventre, durcir et s’éteindre. Sans douleur, jamais. Mais presque sans arrêt également.

Là, ce n’est pas ça. Ça arrive seulement le matin au réveil, quand l’envie de pipi du matin est à son paroxysme. Puis je fais ma journée sans problème, sans ressentir la vague m’envahir. Pis tsé, on s’entend qu’avoir quelques « fausses » contractions, scientifiquement appelées des Braxton Hicks, c’est normal à partir du deuxième trimestre. Ça fait partie du déroulement normal d’une grossesse pour plusieurs femmes, donc je me dis que ça se peut que j’aie quelques contractions par-ci par-là sans que ce soit problématique.

Je ne me mettrai quand même pas la tête dans le sable; les contractions ont été le problème majeur de ma grossesse précédente. J’ai pas l’goût de vivre dans le déni pis de faire semblant qu’elles n’existent pas. J’ai plutôt le goût de prendre le taureau par les cornes pis d’avoir un plan de match. Pour ça, je sais que je vais avoir besoin de l’entière collaboration de super chum-papa. Il faut que je lui fasse comprendre que pour les 4 mois qui s’en viennent, je vais avoir besoin de ralentir, d’écouter mon corps. Du coup, pour y arriver, je vais avoir besoin de son aide, de lui qui soulève Louis à ma place, de lui qui m’accorde le droit de prendre le temps, de lui qui comprend qu’il vaut mieux moi qui ralentit que moi qui est couchée sur le divan 24h/24 sans pouvoir rien faire. Pis mon Dieu que j’sais que c’est pas facile tout ça! J’imagine que ce doit être difficile pour quelqu’un qui ne vit pas une grossesse de se figurer ce qui se passe dans notre corps et de ce qui peut se passer éventuellement également. De comprendre que pour nous donner toutes toutes toutes les chances, je dois peser sur pause, même si a priori, je suis en pleine forme et qu’il n’y a pas de problème.

M’enfin! Une chose à la fois, ne paniquons pas 😉

 

Semaine 15Le lundi 11 septembre 2017

Semaine 15. 15 semaines et 3 jours pour être plus exacte. OMG! Pis en plus, j’ai plein d’affaire à vous dire aujourd’hui!

Vendredi, c’était mon deuxième rendez-vous chez le médecin. Je dois l’avouer, ce rendez-vous me stressait pour deux raisons majeures. D’abord, pour aucune espèce de raison, j’avais peur qu’on n’entende pas le cœur. Ensuite, j’étais bien décidée à sortir du bureau du médecin avec une prescription de Prometrium en main et je me demandais comment j’allais convaincre mon médecin.

Bon. Le cœur du bébé. J’avais eu une écho de croissance à 8 semaines et 6 jours. On avait vu un beau petit bébé avec un cœur dont les battements étaient à 178 par minute. Tout allait bien, tout était sous contrôle. À 10 semaines et quelques jours, à mon premier rendez-vous de suivi chez le médecin, on n’a pas entendu le petit « boom-boom » réconfortant. Rien d’anormal là-dedans à la dixième semaine parce que le bébé est tout petit et dans mon cas, l’utérus n’avait même pas encore dépassé l’os pubien. Même si je savais que tout était correct, il y avait un minuscule rikiki doute dans ma tête… Je sais qu’entre la neuvième et la dixième semaine de grossesse, le placenta se met en place et il prend le relais  des réserves de l’ovule pour subvenir aux besoins de bébé. Cet espèce de transfert peut (malheureusement) occasionner une fausse couche, mais après ça, si bébé est toujours accroché, youpidou, c’est bien parti! Fait que tsé, c’est SÛR que l’hypocondriaque en moi ne pouvait pas s’empêcher de penser à cette histoire de placenta-là pis de se dire « d’un coup qu’il y a eu un problème pis je ne le sais pas ». J’suis folle de même. Bref, j’avais juste hâte d’entendre un battement de cœur, celui de mon beau bébé d’amour.

Pour l’histoire du Prometrium, je vous en avais parlé dans les semaines précédentes. Mon accompagnante m’avait sortie tout un tas d’articles et d’études relatant les bienfaits du Prometrium pour prévenir le travail pré-terme, j’avais tout lu fort attentivement et j’étais prête à m’obstiner pour avoir ces fameux petites pilules rondes. Toutefois, j’avais quand même une crainte que le médecin ait le dernier mot et que rien ne soit fait pour donner un coup de pouce à mon col.

DONC. Je suis arrivée dans le bureau du médecin quand même stressée par tout ça. Ainsi, quand elle a fait mon examen, ma pression était belle, ma hauteur utérine aussi, mais pas mon cœur. Oh boy! Il battait, BEN PEINARD à 150 battements par minutes. Mettons que le médecin ne tripait pas trop. Genre que mon cœur battait tellement vite qu’elle peinait à distinguer mes propres pulsations cardiaques de celles du bébé. Ce qui fait que ça été long trouver le cœur du bébé, ce qui fait que mon cœur battait encore plus vite. J’avais beau dire au médecin que ça m’arrivait souvent quand j’étais stressée, en bonne professionnelle, elle a voulu s’assurer que tout était correct et que je ne souffrais pas d’arythmie. J’ai donc été couchée sur le dos avec un saturomètre au doigt afin de voir si mon cœur allait se calmer le pompon. L’affaire, c’est que pour me sentir calme, il me manquait encore mon maudit Prometrium! Fait que pendant que j’étais couchée sur le dos, j’ai abordé la question avec le médecin en lui disant que j’y tenais, que les gynécologues du CHUL m’en avaient parlé, que c’était important, qu’il ne fallait pas prendre de chance. ELLE A PENCHÉ DE MON CÔTÉ! Hourrraaaaaaaaa!

15 secondes plus tard mes battements cardiaques étaient à 93 par minutes. Sauvée de la mort. J’ai pu me relever. Merci docteur, bonne journée! 😉


Le jeudi 14 septembre 2017

Le virus. Vraiment, enceinte, les virus sont un véritable cauchemar! Déjà, en partant, les virus, on n’aime jamais trop trop ça. On a à peine quelques gouttelettes de morve qui nous sortent du nez qu’on commence déjà à pleurer notre vie qu’on a le rhume et que c’est la fin du monde.
Enceinte, y’a 2-3 p’tits trucs qui s’ajoutent à ça: tu peux prendre à peu près aucun médicament (sauf des Tylenol, mais dans mon cas, ça fait autant effet que des Smarties, le goût de chocolat en moins) et certains virus somme toute assez bénins peuvent devenir potentiellement dangereux pour bébé bedon.

Bon. Je vous épargne les détails du virus qui a attaqué deux des trois membres de la Maison du bonheur cette semaine (si l’histoire de notre fièvre jaune vous intéresse, vous pouvez lire l’humeur de marde de Louis ici et ma semi mort ici) . Ce dont je veux vous parler, c’est l’espèce de mini stress qui accompagne la venue de tout nouveau virus dans notre entourage alors que je suis enceinte. En fait, j’ai quand même relativement la chienne de la fameuse cinquième maladie, ces petits boutons rouges si bénins pour nos tout-petits, mais qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les bébés bedon. Fait que quand Louis a commencé à faire de la fièvre samedi, je me suis transformée en véritable inspecteur des petits boutons.

J’ai passé trois fucking jours à le checker sous toutes ses moindres coutures à le recherche d’une infime petite plaque rougeâtre suspecte. Je suis même allée chez le médecin avec lui; tsé, on n’est jamais trop prudente. Finalement, il n’y a eu aucune apparition cutanée bizarre et la fièvre est disparue d’elle-même après quelques jours. Naïvement, je me suis cru débarrassée du problème, mais c’était oublié le manque de combativité de mon système immunitaire lorsque je suis enceinte.

Aujourd’hui, c’est moi qui est K.O. ben raide. J’suis pas vraiment inquiète, ça semble être seulement un petit virus qui coure, mais c’est quand même plate d’être malade et de pouvoir se soigner avec à peu près juste de l’eau. Pis tsé, j’ai appelé Info-Santé pour m’informer des mesures à prendre en cas de fièvre chez la femme enceinte et l’infirmière m’a dit que c’était une urgence médicale et que ça pouvait occasionner du TRAVAIL PRÉ-TERME! MY GOD!!!!
J’ai quasiment sauté su’l téléphone pour appeler mon médecin. J’ai tout expliqué la patente à la secrétaire, ce que m’avait dit l’infirmière concernant la fièvre de 38,5 degrés chez la femme enceinte pis toute et on m’a dit qu’on allait me rappeler. Après avoir parlé avec un obstétricien, la secrétaire m’a gentiment dit de ne pas m’inquiéter, qu’une fièvre qui dure moins de 24h n’a pas d’incidence si elle ne provient pas d’un virus dangereux pour bébé bedon (cinquième maladie, varicelle, infection urinaire, etc.) et que je pouvais vivre pleine de zénitude dans tout ça.

Fiou!

15 semaine: CHECK! 

 

Récit semaine 14

Le dimanche 3 septembre 2017

J’ai de la misère à croire que je suis rendue à la semaine 14. Maintenant, je suis officiellement sortie du premier trimestre (parce que certains disent que le premier trimestre prend fin à 12 semaines et d’autres à 14. Là, j’suis sûr à 100%). J’ai plus que le tiers de ma grossesse de faite, déjà.
J’sais pas ce qui se passe de différent entre cette grossesse-ci et celle de Louis pour que soudainement, le temps passe à une vitesse fulgurante! Quand je regarde un calendrier, je trouve ça SI loin février, mais d’un autre côté, les semaines avancent sans cesse et mon ventre a maintenant un bel arrondi.

J’ai une genre de théorie là-dessus qui expliquerait peut-être la vitesse grand V de cette grossesse et cette théorie s’appelle Louis (ou Monsieur Louis, c’est selon 😉 ). Avant, je n’étais pas une maman. Tout mon corps, toute ma tête, tout mon corps avait un besoin viscéral d’être mère et je regardais mon ventre avec envie, avec une hâte terrible que ce petit bébé grandisse et sorte enfin pour que je puisse le prendre, le coller et lui déverser tout l’amour que j’avais à lui donner. C’était looooooong, si long! Maintenant, je suis déjà une maman. Mon trop plein d’amour, je peux DÉJÀ le déverser sur Louis. Louis qui devient grand tellement vite, Louis qui change tellement, Louis qui demande de l’attention et des soins. Louis, mon Louis. Fait que c’est comme si j’avais full hâte que mon bébé bedon arrive, mais qu’en même temps je trouvais que M. Louis grandit ben trop vite et qu’il devient un petit homme ben trop tôt. Vous comprenez? Y’a comme deux modèles de temps qui s’affrontent dans ma tête et je pense que c’est ça qui fait en sorte que je ne vois pas le temps passer et qu’à chaque semaine, je fais le saut d’être « déjà » rendue là.
Je sais, j’suis peut-être difficile à suivre, mais dans ma tête, c’est clair hihi!

Sinon, aujourd’hui, je me rends bien compte que mon corps change. Ce matin, j’ai fait mon meal prep hebdomadaire histoire de ne pas être pognée pour cuisiner à la course tous les soirs en revenant du travail avec un p’tit poulet qui s’est ennuyé de sa maman et qui refuse de lâcher mes jambes, et après une heure debout dans la cuisine à touiller une soupe par-ci, faire bouillir de l’eau par-là, couper les légumes, râper le fromage et faire de la vaisselle éternellement, je sentais la lourdeur de mon corps. C’est la première fois que ça m’arrivait depuis le début de la grossesse de bébé bedon. Tsé, j’ai fait le fameux move de femme enceinte de me mettre les mains dans le bas du dos en me arquant un peu par en arrière comme pour étirer mon corps qui, soudainement, semble avoir plus de misère à me supporter. Mais savez-vous quoi? On dirait que je suis contente que ça fasse ça. J’suis contente de devenir tranquillement, mais surement une femme enceinte. Une femme enceinte dont la démarche commence à changer (ben oui, déjà!), une femme enceinte dont le dos commence à tirer, une femme enceinte poilue pis toute!


Jeudi le 7 septembre 2017

Fait que hier après-midi, je suis allée en hypnothérapie. Ben oui, en hypnose.

Attendez un peu avant de rire, svp!

Vous le savez parce que je vous le radote inlassablement depuis le début de l’existence du Carnet d’une maman etc. j’ai eu une première grossesse un peu (trop) stressante. Pleine de contractions aussi. Et ce sont ces contractions-là qui ont causé le gros du problème: l’alitement et le repos. Pourquoi elles ont commencé à 18 semaines ces contractions? L’amniocentèse? Un utérus irritable et contractile? Le stress? Impossible de le dire; les contractions ça fait comme partie des grands mystères de la grossesse. On sait qu’elles sont là, on sait qu’elles existent, mais quand elles commencent ben trop tôt, on sait jamais exactement pourquoi.

Autour de 16-17 semaines, mon stress a été au maximum parce que c’est là qu’est survenue l’épopée de la trisomie et l’attente interminable des résultats. Pis après, pouf! Début des contractions. Fait que je me suis dit que si c’est à cause du stress que mes vilaines amies sont arrivées, c’est quelque chose que je suis en mesure de contrôler.

J’ai décidé de me tourner vers des interventions alternatives et l’hypnose a été mon premier choix. Là, enlevez vous de la tête de bonhomme aux drôles de yeux dans Les Douze Travaux d’Astérix pis ne pensez pas à Messmer. On est loin de ça! Je suis allée voir une vraie de vraie hypnothérapeute qui m’a fait une vraie de vraie séance d’hypnothérapie, sans que je me mette à faire le cochon ou que je danse la samba.

Dans le fond, l’hypnose, ça se passe dans le subconscient et ça, tout le monde en a un. L’idée, c’est d’aller parler au subconscient afin qu’il parle au conscient pour régler différents problèmes. Le stress dans mon cas. Je me suis donc installée confortablement dans un fauteuil, j’ai fermé les yeux et pendant une heure, Cindy, l’hypnothérapeute, a parlé doucement à mon subconscient afin que mon inquiétude se transforme en quiétude.
Honnêtement, je suis persuadée que ça fonctionne. C’est une histoire de mécanique du cerveau. Le subconscient prend une grande place dans notre tête; une place beaucoup plus importante que le conscient, alors pourquoi il ne pourrait pas m’aider à gérer mon stress?! Pendant ma séance, j’ai atteint un état de très grand calme. Vous savez, comme quand on est sur le point de s’endormir… J’avais relativement conscience de ce qui se passait autour de moi, j’avais conscience de mon corps, mais j’étais hyper reposée et je n’entendais plus rien. Pendant ce temps, Cindy continuait de parler, de dire à ma tête d’être calme et de mettre de côté des inquiétudes sur lesquelles je n’ai aucun pouvoir.

C’est un peu méconnu et étrange hein? Super chum-papa est absolument découragé de tout ça. Pour ne pas dire fâché. Il trouve que ça me prend beaucoup « d’affaires » pour « bien vivre » cette grossesse-là (les « affaires » étant l’accompagnante et l’hypnose). Je le laisse faire; malgré qu’il ait été très impliqué et très présent lorsque j’étais enceinte de Louis, c’est moi qui vivait avec des contractions constantes, c’est moi dont le ventre était fatigué à la fin de la journée d’avoir autant contracté, c’est moi qui a vécu et supporté tout le stress et la pression de ne pas être capable de mener une grossesse normale, c’est moi qui a vécu l’impuissante face à mon corps et l’alitement et du coup, y’a juste moi qui peut comprendre à quel point je ne veux pas que ça se reproduise, à quel point j’ai trouvé ça difficile et à quel point je suis prête à tout pour vivre une grossesse juste UN PEU plus sereine.

J’ai hâte de vous donner mes feedback par rapport à mon hypnose!

Grossesse semaine 13

Le samedi 26 août 2017

Je ne peux pas croire que je suis déjà rendue à 13 semaines. Ça n’a aucun sens à quel point je trouve que cette grossesse-ci va vite par rapport à celle de Louis. My God!

Hier, j’avais très hâte que ma journée de travail se termine afin de retourner à la maison parce que je savais que dès mon retour, j’allais non seulement retrouver super chum-papa que je n’avais pas vu de la semaine, mais que j’allais également lui annoncer le sexe du bébé!!!!

Ainsi, à peine quelques minutes après que j’aie franchi le seuil de la porte, je lui offrais la petite boîte de bois que Louis et moi avions décorée et qui contenait le petit gâteau fourré à la crème bleue. Je pense que super chum-papa était content de la façon que j’ai choisi de lui annoncer le sexe de bébé parce que non seulement ça lui faisait une surprise, mais il pouvait en plus manger un petit gâteau avant le souper haha! Disons qu’il ne s’est pas fait prier pour embarquer dans le jeu et croquer à pleine dents dans la pâtisserie! Il s’est tout de suite exclamé, la bouche pleine de gâteau:  » C’est un garçon! » hihi!

Quelques minutes plus tard, mon père est venu à la maison. Il a donc été le deuxième à apprendre que le bébé qui se cache dans ma bedaine est un p’tit boy. Il l’avait deviné; il m’avait déjà dit cette semaine qu’il croyait que j’attendais un deuxième petit garçon et effectivement, il a eu raison!
Parce que c’était vendredi, parce qu’on était de bonne humeur, on a décidé d’aller souper chez mes parents (mais en amenant le souper. On est quand même smath). Afin d’annoncer la nouvelle à ma mère, je lui ai elle aussi remis un petit gâteau. S’attendant, comme moi, à ce que j’aie une fille, elle a été surprise (juste un peu) de voir le crémage bleu, mais comme un bébé ça n’a pas vraiment de sexe, elle était bien contente.

Nous avons ensuite pu l’annoncer à notre entourage!

Garçon ou fille

Garçcon ou fille2

Gâteau annonce sexe

Aujourd’hui, nous avons également décidé d’annoncer la grossesse demain soir sur Le Carnet d’une maman etc. On dirait que je suis comme un peu fébrile de vous l’annoncer! Vu que je vous décrit ma grossesse depuis le tout tout tout début (et même plus tôt encore), j’ai l’impression que vous êtes déjà au courant, que vous suivez déjà ma grossesse. Mais non, pas encore! J’ai travaillé les présents articles afin qu’ils soient prêts pour demain et je mijote encore les mots que je choisirai pour vous annoncer une si belle nouvelle!


Le mercredi 30 août 2017

Oh my God la dose d’amour que j’ai reçue cette semaine en vous annonçant notre grande nouvelle. C’est juste fou! Toutes les félicitations, tous les petits mots, tous les messages, tous les témoignages…
C’est difficile de comprendre à quel point des mots peuvent insuffler de l’amour à quelqu’un! Je vous ai annoncé la nouvelle dimanche soir et depuis ce temps, il y a comme toujours un petit arc-en-ciel qui me suit, tout près, comme une petite dose de bonheur qui ne me lâche pas.

Vraiment. Merci.

Mis à part cela, je ne peux pas dire que ma treizième semaine est des plus enlevantes. Je travaille, je mange pour 12, je suis étonnée de voir que plusieurs de mes vêtements de me font plus et/ou sont devenus ultra moulant, je dors plus profondément que la Belle au Bois Dormant et je regarde mon ventre qui semble avoir tout bonnement décidé de « poper » en fou, en même temps que l’annonce officielle.

J’attends impatiemment aussi mon prochain rendez-vous chez le médecin qui sera vendredi prochain. La dernière fois, nous n’avions pas entendu le cœur de bébé (ce qui est toujours un tantinet tannant, même si je sais très très bien qu’il n’y a rien d’anormal dans le fait de ne pas entendre le cœur du bébé au doppler à 10 semaines), alors j’ai hâte d’avoir un signe de vie de mon petit bébé, de ma petite gourgane qui a presque la taille d’une pêche maintenant.

Aussi, j’ai bien l’intention de convaincre mon médecin de me donner du Prométrium. Je vous explique. Le Prometrium, c’est en fait des petites capsules de progestérone qui, en cas de grossesse, sont prescrites aux femmes faisant du travail pré-terme ou ayant un antécédent de travail pré-terme afin d’aider à solidifier le col de l’utérus. J’en ai eu à ma grossesse précédente, deux petits comprimés à insérer chaque soir dans le vagin pour donner toutes les hormones nécessaires à mon col pour qu’il soit capable de toffer la run. J’imagine que ça un peu aidé parce qu’avec ça et le repos, mon col s’est calmé et n’a pas rebougé jusqu’à mon accouchement.
L’affaire, c’est que c’est un médicament un peu nébuleux aux niveaux des effets. Genre que ça ne marche pas systématiquement dans tous les cas, faisant ainsi en sorte que certaines mamans qui prennent du Prometrium font quand même du travail pré-terme. Quand j’ai parlé à mon médecin d’en prendre en prévention à cette grossesse-ci, elle semblait dire que les études n’étaient pas hyper concluantes concernant le Prometrium et qu’elle allait voir avec un gynécologue si c’était vraiment pertinent avant de m’en prescrire. Ouin. Ok.
Sauf que lorsque j’étais au CHUL, un hôpital spécialisé dans la prématurité, on m’avait dit que j’aurais du Prometrium à prendre en prévention à ma grossesse suivante afin de donner toutes les chances possibles à mon col d’être solide comme le roc. Qui plus est, plusieurs personnes ayant comme moi des antécédents de travail pré-terme et qui sont suivis dans des hôpitaux spécialisés ont eu à prendre du Prométrium en prévention à leur grossesse subséquentes et ont pratiquement toutes accouché plus tard. Yé! Fait que vous comprenez à quel point je veux avoir du Prometrium? À quel point la moindre petite chance d’aider mon col à tenir le coup est la bienvenue? À quel point j’y tiens?
Pis là, ma « crainte », c’est que le gynécologue ait dit que les études n’étaient pas nécessairement concluantes pis qu’on n’était pas certain que ça fonctionne et que c’était pas tant la peine de m’en donner et que du coup, mon médecin décide de ne pas m’en prescrire. J’m’inquiète peut-être pour rien, elle m’en donnera peut-être. Mais sinon, j’suis prête. Sinon, j’ai des arguments. Sinon, mon accompagnante a lu plein de textes et d’études concluantes pour moi. Sinon, je suis d’attaque pour illustrer à quel point ce n’est pas facile une grossesse alitée, à quel point ce n’est pas facile du travail pré-terme à 23 semaines alors que le bébé n’a même pas encore atteint le stade de la vitalité au Québec (qui est de 24 semaines), à quel point la prématurité est épeurante, à quel point avoir un bébé qui naît trop tôt constitue une épreuve, à quel point il peut être éprouvant de passer les premiers jours de vie (voire les premières semaines de vie dans notre cas) de bébé alors que celui-ci est branché de partout, emmuraillé dans un incubateur, gavé par le nez alors que ce devrait être MOI qui lui donne sa chaleur, MOI qui le nourrit, MOI qui s’en occupe, à quel point je ne veux plus vivre ça pis à quel point je vais TOUT faire (et j’insiste sur le « tout ») pour que cette fois-ci, absolument toutes les chances soient mises de mon côté pour avoir un bébé à terme, en santé. Pis que si tout ça, ça s’peut que ça passe par des p’tites billes rondes de progestérone, ben que je vais les avoir ces billes-là.

C’est vrai, j’suis pas médecin. Je ne suis pas une spécialiste de la santé et encore moins de la périnatalité. J’suis pas au courant de toutes les études, de tous les médicaments de tous les effets. J’ai une énorme confiance en la médecine moderne parce que c’est elle qui a sauvé mon bébé et qui ultimement m’a sauvée aussi. Mais d’un autre côté, je m’interroge un peu par rapport au suivi que j’ai eu au CHUL et au plan qui y avait été établi pour ma grossesse suivante versus le suivi que j’ai actuellement. Y’en a pas de problème pour le moment, ça va bien, mais ça serait le fun qu’on anticipe un peu ce qui peut arriver (vu que ça m’est DÉJÀ arrivé) et qu’on essaie de prévenir au lieu de capoter quand ça arrive?!

Je vous laisse sur cette méditation haha!