Nous sommes allés à Walt Disney World Resort entre adultes. Sept personnes, deux chambres, dix jours. J’vous raconte notre périple ici, avec mes coups de coeur et mes coups de gueule!

J’ai allaité.

Moi.

Oui, moi. Moi, celle qui a toujours clamé haut et fort que je n’allaiterais  »JAMAIS DE MA VIE », j’ai allaité. J’ai offert ma poitrine à mon enfant, tel un buffet à volonté, ouvert 24h/24, 7 jours/7. Pis j’allaite encore soit dit en passant.

Mon début de championne

Les premiers jours, j’me sentais vraiment comme une championne internationale de l’allaitement. Une queen du sein! Dès les premières heures de vie de bébé, je l’ai mis au sein, j’ai corrigé sa prise et pis BING BANG POW, il tétait comme un champion! Les infirmière me félicitaient de mon  »talent » pour allaiter et s’exclamaient devant ma maîtrise de la situation:
– C’est votre premier allaitement Madame?
– Oh que oui!

Nous sommes sortis de l’hôpital avec notre petit amour qui passait sa vie à dormir et à téter quelques minutes par-ci par-là. La vie était belle et pas à peu près!  La nuit, bébé se révellait aux 4hrs, il buvait une quinzaine de minutes et puis hop! retournait dans son lit déjà bien endormi. Je n’avais aucune douleur au sein, aucune difficulté à bien placer bébé. Ma montée de lait était arrivée avant même que je ne quitte l’hôpital. Super chum-papa et moi on se disait  »Comme c’est facile, comme c’est facile! »

Le premier pouet-pouet

Puis, les jours ont passé et mon si trognon petit bébé a eu sa première poussée de croissance et en même temps, il a decidé qu’il allait faire de tétées groupées éternelles chaque soir en plus de juste cesser COMPLÈTEMENT de dormir le jour. Yeah?

J’ai déchanté. Solide. (Mes articles de désenchantement sont ici et ici)

Bébé allaitéAprès quelques jours à ce rythme, j’ai voulu lâcher l’allaitement. C’était un jeudi soir. Deux collègues de travail étaient venues me visiter à la maison et mon mini n’avait pas lâché mon sein une seule seconde de 18h à 21h30. Pendant que mes collègues et amies étaient là, ça me changeait les idées, mais lorsqu’elles sont parties, je me suis effrondrée. Je suis rentrée dans notre chambre où super chum-papa écoutait la télé pis je lui ai dit quelque chose qui sonnait comme:  »J’pu capable. Esti, j’t’à boutte. J’ai mal aux seins à force qu’il boive. J’y donne un biberon, c’t’assez! »
Super chum-papa m’a regardée avec toute sa nonchalance de gars qui connaîtra jamais ça avoir le bout des seins ratatinés pis il m’a dit « Ben non, ça va bien. Donne-moi le bébé pis va prendre un bain ». Ça m’a calmée pis ce soir-là, j’ai pas lâché.

Le temps a continué d’avancer et mon mini a continué à demander ma présence constante auprès de lui, le poitrail dénudé évidemment. Je n’arrivais même plus à manger assise à la table tellement j’allaitais sans cesse. Je me demandais si j’avais assez de lait, si mon lait était assez nourrissant. J’ai parlé maintes et maintes fois de mon allaitement via ma page Facebook ou mon Instagram et toutes m’ont dit  »Lâche pas! Après deux mois, c’est vraiment moins pire ».

Si vous saviez à quel point je me suis accrochée à ce deux mois-là! À quel point j’voulais croire celles qui me disaient ça. À quel point c’est comme devenu un mantrat.

J’lisais plein d’histoires sur l’allaitement, plein de femmes qui ont dû abandonner à cause de gerçures trop profondes, d’une mauvaise prise incorrigible, d’un manque de lait, de douleurs atroces pis quand j’lisais tout ça, j’me sentais coupable de me plaindre. Parce que moi, en théorie, tout allait full bien. J’tais juste à boutte. Pis j’me sentais aussi coupable d’avoir comme une espèce de hâte que mon bébé ait 2 mois. J’étais déchirée entre vouloir qu’il reste un petit bébé et profiter de chaque moment pis souhaiter qu’il vieillise un peu pis que l’allaitement se place. J’braillais dans mon bain preque tous les soirs.

En même temps, je sentais que notre famille se divisait. D’un côté, y’avait moi pis JayJay et de l’autre, y’avait super chum-papa et Louis. J’étais tellement prise par le bébé que j’avais juste pu l’temps de m’occuper de mon grand comme il faut. Fait que c’est comme si moi j’avais eu  »mon » enfant et super chum-papa le sien. Deux clans. J’aurais tellement voulu des fois donner le mini à son papa pour que moi aussi j’puisse passer du temps avec Louis, mais Jerôme me demandait sans cesse et j’sentais que super chum-papa n’avait pas envie d’avoir un bébé qui fait juste pleurer dans ses bras. J’braillais aussi pour ça.

 

Deux mois, alléluia?

Les sacro-saints deux mois ont fini par arriver. Enfin. Ben, enfin pis pas. Mon bébé, mon dernier bébé avait DÉJÀ deux mois. Ça m’a comme sauté dans ‘face; oui, j’avais hâte d’en arriver là, j’avais souhaité y arriver au plus vite, mais soudainement, mon minuscule bébé n’était plus si minuscule que ça… Il vieillissait, lui aussi. Quoiqu’il en soit, je ne m’étais pas fait mentir; l’allaitement s’est vraiment stabilisé après l’arrivée des fameux deux mois. Jérôme buvait encore beaucoup, plus souvent qu’aux 3-4heures, mais il s’est mis à faire des nuits complètes de 10-11hrs et tout, en général, a commencé à être plus facile.

Par contre, il pleurait encore beaucoup. Comme s’il n’était jamais content, jamais satisfait de rien. J’en ai parlé au médecin qui m’a assurée que tout allait bien avec bébé, qu’il ne faisait que  »s’exprimer ». Je suis aussi allée chez l’ostéopathe qui m’a également affirmé que tout était parfait avec bébé, qu’il était juste  »pleureux ». Et c’est là que j’ai commencé à douter de mon allaitement…

Est-ce que j’avais assez de lait pour le satisfaire?
Est-ce que mon lait était suffisamment nourrissant?
Est-ce que je mangeais adéquatement pour produire du bon lait?
Est-ce que c’était à cause de moi que mon bébé pleurait?

Sérieux, je doutais.  Au moins 12 fois, je me suis dis que je devrais lui donner de la préparation commerciale juste pour voir s’il serait plus satisfait. Mais d’un autre côté, j’voulais croire en mon corps et en sa capacité de produire du lait ben parfait. Après tout, mon bébé avait de belles grosses joues tsé…

Ma femme de ménage qui vient à chaque deux semaines me disait toujours:  »Attends ben. Il va pogner les 3 mois et il va changer. Tu vas voir. Attends ben »

Trois mois, ça va?

Et il a eu 3 mois. OMG! Du jour au lendemain, on ne sait pas trop pourquoi, notre petit grognon est devenu un beau bébé joyeux. Tellement que je l’appelle mon  »bébé soleil ». Il s’est mis à se réveiller en faisant de beaux sourires, à accepter d’être dans les bras de quelqu’un d’autre que moi, à être capable de rester plusieurs minutes sur le divan, par terre ou dans sa chaise vibrante sans hurler sa vie. Soudainement, je me suis mise à respirer.

La poussée de croissance de 3 mois est arrivée. La 9723e depuis sa naissance.  »La pire » à ce qu’on m’a dit. Toutefois, j’étais tellement soulagée que mon petit grincheux soit devenu un beau gros bébé sourire, un bébé capable de vivre sa vie à plus de 8 centimètres de ma poitrine, que j’ai vécu cette poussée de croissance-là avec zénitude.

Oui, il buvait beaucoup plus. Oui j’ai dû recommencer à me lever la nuit. Cependant, j’avais quand même une vie et j’existais au-delà d’être une mère allaitante pis ça, c’était la plus belle affaire du monde.

Mon allaitement, ça m’a challengée au plus profond de moi-même. Je savais que ce serait difficile, je m’en attendais, mais je ne croyais pas que les difficultés prendraient cette forme. Je ne croyais pas que ce serait difficile émotionnellement. Je ne croyais pas que j’aurais besoin d’autant d’adaptation. Mais savez-vous quoi? C’est à peu près l’affaire dont je suis la plus fière au monde. La maman que je suis a beaucoup évolué en deux ans et demi puis je suis contente d’avoir cru que j’étais capable et de m’être entourée des bonnes personnes. Maintenant, on s’est trouvé un nouveau rythme familial pis MON DIEU QU’ON TROUVE ÇA PLUS COMMODE QUE LES F*CKING BIBERONS! haha! On a l’impression d’avoir un bébé full facile à trainer, ce qui était pas tant le cas avec M. Louis hihi. J’pensais JAMAIS DE MA SAINTE VIE dire ça, mais j’aime ça allaiter… No joke. Surtout que là, c’est rendu que JayJay me pique des jasettes en buvant pis j’trouve ça cute level 823748972196.

Tout ça pour dire qu’initialement, je m’étais dit que j’allais allaiter sans pression et sans me casser l’becycle. Finalement, en cours de route, j’me suis rendue compte que j’y tenais plus que j’pensais. Ça m’a d’ailleurs profondément marquée de voir à quel point j’voulais. Fait que si t’es une maman ou une future maman toi aussi pis que l’allaitement, tu sais pas trop où tu t’en vas avec ça, j’te dis de faire c’que tu veux, de suivre ton cœur de mère, mais j’te jure que c’est vrai c’que tout le monde dit: ça finit par se placer 😉

Tsé, j’suis pas rendue une maman pro-allaitement. Je suis plus une maman pro-ce-que-tu-veux-tant-que-tout-le-monde-est-heureux. Mais ça reste que dans mon fin fond, j’me donne une binne sur l’épaule, j’prends un grand respire pis comme dirais Dora l’exploratrice, j’me dis: WE DID IT, YES WE DID IT!

 

Article commandité

J’aime ça avoir des coups de cœur. En fait, j’adoooooore avoir des coups de cœur. Vous savez, quand on rencontre quelqu’un ou qu’on voit quelque chose et qu’immédiatement, on ressent un p’tit oumph, une émotion. Ben ça m’est arrivée dernièrement, quand j’ai commencé à utiliser les produits  Efferv’essence.

 

Efferv’essence, une passion qui sent le ciel

Il y a quelques temps, Véronique, la fondatrice, propriétaire et femme derrière Efferv’essence m’a contactée afin de me parler un peu de ses produits. Maman à la maison de quatre enfants (oui oui, quatre, vous avez bien lu… Dire que des fois, j’en arrache avec deux), étudiante à l’université, elle a décidé qu’elle avait trop de temps et pas vraiment besoin de sommeil, alors elle s’est mise à confectionner des produits de bain chez elle durant la nuit. Et ceci n’est pas une joke!

C’est après avoir appris à faire des savons pressés à froid auprès d’une amie que Véronique s’est dit « Tiens tiens… Pourquoi pas ajouter une corde à mon arc (déjà très bien rempli, tsé) et me lancer dans la confection de produits de bain? ». La tête remplie d’odeurs, de produits et de couleurs vibrantes, Véronique a ainsi créé Efferv’essence, son cinquième bébé hihi!

Lorsque cette dernière m’a proposé de m’envoyer quelques produits afin que je les essaie, j’ai accepté sans nécessairement avoir de grandes attentes. J’utilise peu de produits pour le bain parce que je suis assez sensible aux parfums et aux produits. Ainsi, je ne savais pas trop comment ma peau allait réagir à tout ça, mais bon… Advienne que pourra!

 

L’heure de vérité: le test

La première chose que j’ai fait lorsque mon colis Efferv’essence est arrivé chez moi et que je l’ai ouvert, c’est un sourire. Alors que la tendance est aux packaging minimalistes et purs, Véronique a plutôt développé une ligne de produits hyper colorés aux emballages ludiques pis ça fait du bien! Ça m’a tout de suite mis le sourire aux lèvres de voir cet arc-en-ciel de couleurs vibrantes! Et My God que le colis sentait bon! Même si tous les produits étaient emballés, il se dégageait un doux parfum fruité du paquet. Ça promettait…

Comme je l’ai dit un peu plus haut, j’ai la peau assez sensible aux produits parfumés pour le bain. Je ne suis donc pas une adepte de gel douche et de solution moussante. Mettons que je suis plus du type « barre de savon ben straight« . De plus, Louis semble avoir hérité de ma petite fragilité de peau puisqu’il a tendance à faire de l’eczéma pendant la saison froide. Du coup, pour lui aussi on s’en tient au stricte minimum dans le bain.

J’ai donc été très agréablement surprise lorsque j’ai vu la liste d’ingrédients des différents produits que Véronique m’avait offerts. Je ne suis pas une scientifique et j’ai passé ma chimie su’a fesse, mais pourtant, je connaissais chacun des ingrédients qui s’y trouvaient. Bicarbonate de soude, huiles essentiels, sucre, sel; rien de bien sorcier ni de bien chimique.

Je me suis donc lancée, avec M. Louis, dans l’essai des différents produits.

Miracle!

Aucun problème de peau, aucune démangeaison!

La boule de crème glacée moussante à la cerise m’a permis de prendre un bain aux arômes incroyables. La bombe effervescente coco de Pâques a fait le bonheur de M. Louis qui trouvait bien drôle toute cette broue dans l’eau et a transformé ma salle de bain en tropiques avec sa délicieuse odeur d’ananas. Le sel Epsom a transformé mon bain en véritable spa détente et l’espace d’un gros 20 minutes, j’ai pu relaxer et lâcher prise de mes deux bébés. Le pain de savon d’un magnifique jaune vibrant a rendu ma peau vraiment douce.

Toutefois, mon ÉNORME coup de cœur va à l’exfoliant sucré-salé aux pamplemousse. O-M-G! Dès que j’ai ouvert le pot, c’est comme si je venais de couper un gros pamplemousse juteux. L’odeur, seigneur, l’odeur! Rien à avoir avec des odeurs commerciales; ça sentait vraiment le vrai de vrai pamplemousse! J’ai appliqué l’exfoliant sur tout mon corps dans la douche et l’effet a vraiment été wow! Sincèrement, ma peau était tellement douce après! Et en plus, elle sentait mon agrume préférée! Pour vrai, j’ai l’intention d’en acheter tout plein et d’offrir ça comme cadeau d’hôtesse pour les 30 prochaines années de ma vie.

Le verdict (que vous connaissez déjà haha)

Vous aurez assurément compris que ça été un coup de cœur. Un vrai de vrai. Le genre de coup de cœur qui m’a fait placer la boutique Etsy de Efferv’essence dans mes favoris. Le genre de coup de cœur qui fait que je sais de quoi seront constitués mes prochains cadeaux. Le genre de coup de cœur qui va révolutionner mes bains forever!

Je suis vraiment très heureuse que Véronique m’ait contactée afin que je teste ses produits. Ce sont ces bébés, des produits qu’elle développe et crée elle-même de ses dix doigts, la nuit, dans sa maison depuis plus d’un an déjà. D’abord créés pour ses propres enfants, elle a décidé de les commercialiser pour notre grand bonheur! Pis sachant que c’est fait au Québec et qu’ils sont très très abordables (parce qu’on aime ça ne pas se ruiner pour un bain moussant, genre) ben ça vient juste renforcer encore plus mon nouveau crush!

 FACEBOOK: https://www.facebook.com/EffervessenceVJ/

ETSY: https://www.etsy.com/ca-fr/shop/EffervessenceV?ref=condensed_trust_header_title_items

J’ai eu une césarienne.

En fait, je n’en ai pas eu une, j’en ai eu deux.

Pis j’y ai survécu. Sans problème.

La césarienne du diable

La césarienne, c’est souvent un peu vu comme le diable. Oubedon « l’yâble en personne ». On a tous déjà entendu des histoires d’horreur concernant cette intervention chirurgicale qui, avouons-le, constitue la bête noire de plusieurs mamans et futures mamans. Plusieurs la considèrent même comme un échec, comme un accouchement raté et ont énormément de difficulté à l’accepter. J’ai d’ailleurs écrit un texte là-dessus il y a deux ans et il se retrouve juste ici.

Là, maintenant, je ne vous ferai pas un speech sur l’acceptation de son type d’accouchement pis toute. Je vais juste vous raconter de quelle façon j’ai accouché de mon deuxième enfant, en vous disant les vraies affaires, telles que je les ai vécues de mon point de vue de maman. J’vous promets que je n’utiliserai pas les termes « tsé, fille » qui, j’ai aucune idée pourquoi, se retrouvent dans chaque article que je lis sur la césarienne. J’vous promets aussi que je ne vais pas vous faire un récit d’horreur ni faire peur à personne. Checkez ben ça!

L’intervention

J’ai eu une césarienne à mon premier bébé. Il était prématuré et son cœur connaissait des décélérations. Du coup, pour son bien-être et sa santé, il a été décidé que j’accoucherais par césarienne. C’tait pas le plan que je m’étais fait dans ma tête, mais si la vie de mon bébé en dépendait, je vivais très bien avec l’idée. Lorsque j’ai entamé ma deuxième grossesse, je savais que j’aurais le choix de tenter l’AVAC (Accouchement Vaginal Après Césarienne) ou de choisir d’avoir une deuxième césarienne. Ça toujours été clair dans ma tête que j’irais vers le deuxième option. Pas parce que j’avais peur d’accoucher naturellement, pas parce que j’y allais vers le voie « facile » (c’est pas comme si c’était SI facile que ça), mais plutôt parce que je l’avais déjà vécu, je savais dans quoi je m’embarquais et que pour super chum-papa et moi, c’était l’avenue qu’on considérait comme étant la moins risquée.

Les gynécologues étaient plus ou moins de mon avis. Les deux que j’ai rencontrés m’ont clairement signifié que j’étais la candidate parfaite pour l’AVAC et que je devrais vraiment le tenter ou du moins, y penser sérieusement. Finalement, la vie m’a donné raison; la mesure de mon segment inférieur était vraiment beaucoup trop mince pour que je puisse tenter l’AVAC et mon bébé a été positionné en siège tout le long de ma grossesse. Ma césarienne a donc été planifiée à 38 semaines et 6 jours.

Lorsque le grand jour est arrivé, j’étais d’un calme quasiment olympien. Moi, l’angoissée, je respirais presque la zénitude. Une vraie de vraie Gandhi de la césarienne. À 7h du matin, super chum-papa et moi étions à l’hôpital, prêts à l’action. À 7h30, j’étais nommée au bloc opératoire. On m’a fait signer quelques papiers, on m’a donné mon uniforme officiel – bonnet, jaquette, robe de chambre, bas et pantoufle -, on m’a brièvement expliqué le set-up, super chum-papa a lui aussi revêtu son habit du parfait infirmier et hop, on transférait en salle d’opération.

Là-bas, tout le monde était calme. Tsé, toi tu t’en vas te faire ouvrir le ventre pour faire naître un bébé, c’est tout un happening! Cependant, pour le personnel hospitalier, c’est comme une intervention de routine. Fait qu’ils se racontaient leur fin de semaine à venir pis leur voyage humanitaire au Zimbabwe pendant qu’ils me préparaient à la venue plus qu’imminente de bébé Jérôme. L’anesthésiste m’a expliqué ce qui allait se passer puis il a fait ma rachidienne (une épidurale plus profonde genre). Ensuite, la gynécologue est venue me saluer en me disant qu’elle allait essayer d’arranger ma première cicatrice de césarienne (qui est particulièrement pas tant belle. Merci Madame). Super chum-papa a ensuite pu faire son entrée dans la salle d’opération et puis l’intervention a commencé.

Pour vrai, ça fait zéro mal sur le coup. C’est juste étrange de sentir que quelqu’un nous joue dans l’utérus sans qu’on ressente la moindre douleur. Après plusieurs minutes de « jouage » dans mon dedans, j’ai entendu « On sort les pieds. Ok. Maintenant, les fesses. C’est bon. Un dernier coup pour la tête » et puis soudainement, à 8h46, Jérôme a poussé ses premiers cris. Avant même que je ne le vois, on s’exclamait déjà devant sa grosseur (« Oh, Madame! Il est vraiment plus gros que le premier celui-là!!!! ») et sur sa chevelure de prince (« Ben oui mais, il a donc ben des cheveux!!!! »). Super chum-papa a quitté mon chevet afin d’aller voir bébé de plus proche et après quelques minutes, on a déposé le plus bel être humain du monde (ex-aequo avec son frère, évidemment) sur moi.

Parce que sachez-le, maintenant, à l’hôpital de Chicoutimi du moins, on tente de rendre la césarienne la plus humaine possible et d’y intégrer les moments de proximité de l’accouchement. Ainsi, lors des césariennes planifiées qui se déroulent bien, il est absolument possible de faire le peau à peau jusqu’à la toute fin de l’intervention en plus d’avoir bébé avec soi à la salle de réveil. Ça été mon cas; j’ai eu Jérôme sur moi le temps qu’on replace mon intérieur et qu’on recoud le tout ainsi qu’à la salle de réveil. Y’a juste eu quelques minutes où j’ai demandé qu’on enlève bébé de sur moi en salle d’opération parce que j’ai eu un épisodes de très fortes nausées qui se sont heureusement envolées comme par magie dès que l’anesthésiste m’a donné un médicament pour les contrer.

À la salle de réveil, bébé est parti quelques minutes avec papa afin d’aller à la pouponnière pour se faire mesurer et peser. Ils m’attendaient à ma chambre lorsque je suis sortie de la salle de réveil, après un peu moins d’une heure. C’est là que bébé a été mis au sein pour la première fois pis il a fait ça like a boss! Vraiment!

De l’amour et pis des pets

Pis voilà. J’avais accouché de mon deuxième enfant. J’avais eu ma seconde césarienne. Tout s’était bien passé. Et le pire commençait… Tsé, le moment où tout dégèle et où tu commences à sentir qu’on t’as ouvert l’abdomen y’a quelques minutes. Le moment où t’es couchée dans un lit avec des solutés sur chaque bras, une sonde urinaire pis des bas de contention.  Le moment où chaque mouvement occasionne une douleur allant de 1 à 5 pis où t’as la vague impression de venir de terminer un match de football dans lequel t’aurais été un plaqueur défensif particulièrement actif. D’un autre côté, c’est aussi le plus beau moment qui commence; celui des premières heures de vie de bébé. Ce moment où le temps semble s’être un peu arrêté et où tu observes sans arrêt ses petites mains et ses petits pieds. Ce moment où tu lui flattes les cheveux doucement et où tu caresses sa peau tellllleeeeeement douce. Ce moment où t’essaies de lui trouver des ressemblances avec papa ou maman en t’extasiant devant la délicatesse et la perfection de chacun de ses traits. Fait que la vie est quand même bien faite parce que le moment le plus difficile, le moment douloureux, ben il est contrebalancé par les plus belles heures de ta vie.

Je suis restée 48 heures à l’hôpital avant d’avoir mon congé. Et tout s’est très bien passé. À peine quelques heures après la chirurgie, même si l’infirmière m’avait fortement suggéré de manger léger, je vidais mon cabaret de dîner comme un goinfre parce que je crevais de faim. J’enlevais aussi ma déprimante jaquette d’hôpital afin de revêtir mes propres vêtements. Le soir même de l’intervention, je me suis levée debout et j’ai soupé assise dans une chaise berçante. Le lendemain matin, on m’enlevait ma sonde ainsi que mes bas de contention et je pouvais (enfin) me déplacer à ma guise dans ma chambre. Bon, je marchais vraiment pas vite et solidement courbée par en avant, mais au moins, je marchais. Je faisais ma préparation thérapeutique quotidienne chaque matin avant déjeuner, religieusement, juste pour pas ressembler d’une maman zombie. Et je faisais aussi des flatulences. Oui, vous avez bien lu: des flatulences (communément appelé des « pets » oubedon des gaz).  Je vous ai promis la vérité, juste la vérité et rien que la vérité pis c’est ça la vérité: une césarienne, ça te joue dans l’bas du corps pis à chaque heure, les infirmières viennent te demander si tu fais pipi et si tu as des gaz, en insistant sur l’importance cruciale et vitale de les évacuer sans gêne, même devant super chum-papa, afin de faciliter la reprise adéquate du transit intestinal. Voilà, vous savez tout.

Le surlendemain de mon opération, lorsque la gynécologue est arrivée, j’étais habillée, coiffée, maquillée, assise dans mon lit et lorsqu’elle m’a dit « Pensez-vous êtes prête à sortir aujourd’hui? », j’ai crié « OUI! » avant même qu’elle ne termine sa phrase. On a remballé nos affaires, on a installé bébé dans son siège et puis on a filé (tranquillement pour pas pogner de nid de poule haha) vers la Maison du Bonheur. Le lendemain de ma sortie, j’ai fait la vaisselle après le souper. Deux jours après, j’ai donné le bain à Jérôme pis je suis allée au CLSC en talons hauts afin de faire enlever mes agrafes. Après trois jours, je cuisinais tous les repas, changeais les couches et jouais à des jeux calmes avec Louis par terre. Pis aujourd’hui, après 12 jours post-opération, je suis allée magasiner avec super chum-papa et bébé, en pleine forme, sans aucune douleur. Je n’ai pris aucun calmant, aucun anti-douleur et je me regarde tranquillement désenflée du bedon (j’en suis au stade « petite bedaine molle » actuellement).

Certaines personnes ont une peur bleue devant l’intervention chirurgicale qu’est la césarienne. C’est vrai que c’est pas l’top. C’est vrai que ce n’est pas l’accouchement rêvé des livres de grossesse. Quoiqu’il en soit, lorsque c’est un passage obligé, sachez que ça peut aussi être un moment doux et plein d’amour. Sachez que ça peut aussi être humain et calme. Sachez que ça fait pas si mal que ça. Sachez qu’en bougeant rapidement on s’en remet vite. Sachez que le personnel médical va vous expliquer comment vous sentir mieux rapidement. Et sachez que vous allez péter.  😉